+ 56,4 % d’inscriptions : regain d’intérêt des chirurgiens-dentistes pour le DPC en 2019

  • Publié le .
Information dentaire

Selon le rapport d’activité annuel 2019 de l’Agence nationale du DPC publié le 5 octobre dernier, 10 679 chirurgiens-dentistes étaient inscrits au 31 décembre 2019 à au moins une action de DPC, soit une augmentation de 56,4 % en un an ! La meilleure progression toutes professions de santé confondues, largement devant les infirmiers (+ 38,7 %) ou les kinés (+ 37,2 %). Globalement, 78 301 professionnels de santé étaient inscrits à des actions de DPC fin 2019 soit + 24 %. Pourquoi un tel engouement ?

Le regain d’intérêt pour le DPC coïncide en fait avec la fin de l’obligation triennale de formation (2017-2019). En principe, à l’issue de cette période, les chirurgiens-dentistes doivent adresser les attestations délivrées par les organismes de DPC au conseil départemental de l’Ordre dont ils dépendent. Pas de sanction directe en cas de manquement mais « la preuve de son engagement dans une démarche de DPC pourra être recherchée par le conseil départemental de l’Ordre en cas de suspicion d’insuffisance professionnelle », écrit l’Ordre national des chirurgiens-dentistes sur son site internet. Une « certaine mansuétude » sera accordée aux praticiens qui n’auront pas satisfait à leur obligation de formation avait également indiqué Serge Fournier, le président de l’Ordre national fin 2019 lors d’une conférence de presse.

Au 31 décembre 2019, sur l’ensemble de la période triennale d’obligation, 263 549 professionnels de santé se sont inscrits à au moins une action de DPC, soit 60,5 % de la population éligible au financement de l’Agence. 12 004 chirurgiens-dentistes étaient dans ce cas soit seulement 32,1 % des praticiens éligibles. En comparaison les pharmaciens sont 88 %, les sages-femmes 71 % et les médecins 58 %.

« Nous ne pouvons que regretter l’extrême rareté des actions proposant de vraies évaluations des pratiques professionnelles conformes aux recommandations et aux méthodes de la HAS, commente dans le rapport, Philippe Viargues, président de la Commission scientifique indépendante (CSI) des chirurgiens-dentistes chargée de contrôler et d’avaliser les organismes de formation. Il faut que la profession dans son ensemble, universitaires, ordinaux, organismes de DPC et praticiens intègrent et comprennent que le DPC est aujourd’hui incontournable et qu’il n’a qu’un seul but, l’amélioration des pratiques professionnelles au bénéfice des patients et des cliniciens ».

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie de la profession

Dix nouveaux centres de santé dentaires déconventionnés

L’assurance maladie va déconventionner, à partir du 13 mai, pour des durées allant de 1 à 5 ans, dix centres...
Vie de la profession

Des solutions pour prévenir les TMS

Comment agir pour prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) en entreprise ? L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) vient de publier...
Vie de la profession

Article réservé à nos abonnés Essor des usineuses et des imprimantes 3D dans les cabinets dentaires

Dans le contexte actuel de révolution technologique, les cabinets dentaires bénéficient de l’avènement des usineuses et des imprimantes 3D, des outils...
Vie de la profession

Elections professionnelles : les praticiens hospitaliers appelés aux urnes

Les quelques 90 000 professionnels de santé hospitaliers, médecins, pharmaciens et environ 5 500 chirurgiens-dentistes sont appelés à élire, du...
Vie de la profession

Article réservé à nos abonnés Sur dix ans, les revenus professionnels progressent moins vite que l’inflation

Après la hausse spectaculaire des revenus professionnels de 14,51 % en 2021, les revenus 2022 s’érodent de 2,65 % selon...
Vie de la profession

Etudiants en dentaire : participez à l’enquête « Bien être » de l’UNECD

L’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) lance sa quatrième enquête « Bien être » auprès des étudiants en chirurgie dentaire....