La Dame de Pic
20 rue du Louvre, Paris 1er – Métro Louvre
Tél. : 01 42 60 40 40 – Fermé le dimanche
Amuse-bouche : gelée et dés de concombre enfouis sous un spumante de thé funmatsucha (Japon) : déconcertant mais addictif !
Entrée : Les champignons de saison, nuage d’une fondue de vieux Comté, jaune d’œuf confit : spectaculaire couronne dorée et croustillante de pain de mie trônant au-dessus d’une fondue assez inattendue mais particulièrement goûtue où se vautre une fricassée de champignons des bois des plus parfumés.
Plats : Le poulpe fondant, poitrine de cochon caramélisée, chou-fleur, hollandaise anisée : le fondant du poulpe en question méritait largement son adjectif, la subtilité des arômes d’anis dans la sauce hollandaise était diablement confondante.
Le paleron de bœuf Black Angus fumé, salsifis en deux façons, jus à la baie de genièvre : belle mâche pour cette pièce de bœuf parfaitement cuite (saignante) recouverte d’une compotée fondante d’échalotes à la moelle, les salsifis apportaient à ce plat une note de couleur bienvenue mais manquaient un peu de caractère.
Desserts : Le Millefeuille Blanc, crème légère à la rose de Damas, confit au pamplemousse : dessert attractif consistant en un cube d’un blanc d’albâtre imposant de présence dans l’assiette, à l’intérieur, belle découverte de quelques couches de pâte feuilletée au cœur d’un confit de pamplemousse en lieu et place d’une crème pâtissière, d’un effet très séduisant.
La figue et le thym citron, mousse cheese cake et sorbet fromage blanc : sur un sablé craquant et fondant sont alignés, comme à la parade, des quartiers de figues violettes ; un sorbet au fromage blanc, qui aurait peut-être pu avoir un peu plus de caractère, vient donner de l’onctuosité à ce dessert.
Jòia
39 rue des Jeûneurs, Paris 2e – Métro Grands Boulevards
Tél. : 01 40 20 06 06 – Ouvert tous les jours
Menus : Entrée + plat ou plat + dessert : 24 € – entrée + plat + dessert : 29 €. Carte entre 60 et 80 €
Cadre : au cœur du 2e arrondissement, c’est dans un immeuble construit à la fin du XIXe siècle, à la façade de belle prestance, que vient de s’ouvrir le nouveau restaurant d’Hélène Darroze, sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée, une grande salle lumineuse avec au centre une longue table d’hôtes avec de hauts tabourets comme pour un comptoir, au plus près de la cuisine ouverte sur la salle. On accède au 1er étage par un majestueux escalier à la rampe en acier peint débouchant sur un bar lounge élégant et cossu.
Accueil : très professionnel mais chaleureux et décontracté (personnel en chemise blanche, jean à bretelles et baskets).
Moules de bouchot aux herbes de Tonton Claude : cuites dans une sauce marinière, elles sont servies froides enrobées d’une sauce cocktail dont la saveur a le mérite de ne pas altérer le goût du mollusque.
Plats : Cou d’agneau confit aux épices tandoori, mousseline de carottes aux agrumes, jus à la coriandre : viande fondante et confite à souhait relevée par des épices, aérienne mousseline de carottes sublimée par une réduction de jus d’agrumes.
Poitrine de porc et xistora aux haricots maïs du Béarn : servi croustillant et fondant, ce morceau est accompagné d’une fine saucisse (xistora) rouge et pimentée vautrée sur un lit de haricots blancs moelleux.
Desserts : Bread and butter pudding (rien de surprenant à cet intitulé, le pâtissier est anglais) : sorte de pain perdu aux fruits, ce dessert s’est révélé gourmand, onctueux et très savoureux.
“Mille crêpes” au thé matcha, crème au yuzu : spectaculaire présentation de ce dessert, sorte de pyramide recouverte d’un nappage vert vif arborant fièrement non pas mille mais seize crêpes séparées par autant de couches de mascarpone légèrement citronné et accompagnées d’une crème au yuzu pétaradante.
Pour accompagner ce repas, nous avions choisi un Madiran 2014 vieilles vignes domaine Labranche Laffont pas trop tanique et long en bouche.
Commentaires