« Pour votre santé, maximum deux verres par jour, et pas tous les jours. » Tel est le nouveau repère de consommation à moindre risque fixé par Santé publique France et l’Institut national du cancer (INCa), dévoilé dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 19 février. « Après avoir analysé les risques, les experts ont estimé qu’il fallait trouver un compromis entre les risques attribuables à l’alcool au sein d’une population donnée et le risque acceptable pour un individu qui choisit d’en consommer en connaissance de cause, détaille le BEH. Sur la base de ce ratio « risque/plaisir », ils recommandent de ne pas dépasser deux verres par jour avec au moins deux jours par semaine sans consommation. »
Il s’agit de réduire la consommation d’alcool des Français. Car si elle reste globalement stable depuis plusieurs années, c’est à des niveaux élevés qui nous mettent dans le peloton de tête des pays européens. En 2017, en France, 87 % des 18-75 ans ont consommé de l’alcool au moins une fois dans l’année, 21 % ont connu une ivresse dans l’année, 10 % sont des consommateurs quotidiens et 5 % consommaient six verres ou plus en une même occasion toutes les semaines, montre Le Baromètre de Santé publique France, publié dans le même BEH. La consommation est en moyenne de 11,7 litres d’alcool pur par an et par habitant, mais il existe une frange de très gros buveurs : 10 % des 18-75 ans absorbent à eux seuls 58 % de la quantité d’alcool consommée. A ces niveaux de consommation, l’impact de l’alcool sur la mortalité est très élevé : 41000 décès sont directement imputables à l’alcool : 30000 chez l’homme et 11000 chez la femme, soit 7 % de la totalité des décès. Ceci incluant 16000 décès par cancers, 9900 décès par maladies cardiovasculaires, 6800 par maladies digestives, 5400 pour une cause externe (accident ou suicide) et plus de 3000 pour une autre maladie (maladies mentales, troubles du comportement, etc.).
Commentaires