Cinq questions à Uéli Grunder

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°20 - 22 mai 2019
Information dentaire
Uéli Grunder, l’un des implantologistes les plus renommés au niveau mondial, sera présent à Paris dans le cadre du congrès annuel de l’Association Française d’Implantologie (AFI), le 3 octobre 2019 à Paris. En prélude à cette conférence, Patrick Missika, co-président du congrès avec Patrick Simonet, a rencontré le praticien suisse dans son cabinet situé à la périphérie de Zurich, avec une vue superbe sur le lac.

Comment se compose l’équipe de votre cabinet ?
L’équipe soignante est composée de quatre praticiens dont trois sont les associés et l’un est collaborateur.
L’un des praticiens fait de l’endodontie exclusive, l’un est omnipraticien et deux sont implantologistes.
La structure compte également huit hygiénistes, quatre assistantes dentaires en charge de la prophylaxie et cinq assistantes qualifiées. Enfin, nous disposons au rez-de-chaussée d’un laboratoire de prothèse indépendant composé de six techniciens.

Quels seront les principaux thèmes de votre conférence lors du congrès de l’AFI ?
Je vais commencer par l’essentiel, c’est-à-dire la prothèse et le projet prothétique, en détaillant les points suivants : les règles de base pour le positionnement des implants, le travail du profil d’émergence, comment se passer des prothèses provisoires, comment travailler avec la prothèse d’usage. J’aborderai les deux options prothétiques : pilier et couronne d’une part, couronne monobloc d’autre part.

Nous sommes souvent confrontés à une insuffisance de volume osseux. Quelle stratégie mettez-vous en place dans une telle situation ?
Je pratique très fréquemment la technique d’augmentation de l’os. Lors du congrès, j’aborderai ainsi en détail la technique de la régénération osseuse guidée (ROG), qui a ma préférence. Nous passerons ainsi en revue les incisions, le positionnement de l’implant, le tracé du lambeau, les paramètres du choix du matériau de substitution, la protection du caillot, le maintien de l’espace, l’utilisation des différentes membranes et les critères de choix et la stabilisation du lambeau et les sutures.

Les tissus mous sont un sujet très en vogue actuellement. Comment abordez-vous cette question ?
Il s’agit d’un élément clé du succès du traitement implantaire et je partagerai, lors de ma conférence, les différentes techniques que j’utilise en pratique quotidienne : les greffes gingivales libres – avec une question corollaire intéressante : peut-on se dispenser de suturer ?, ainsi que cinq interventions sur les tissus mous : le lambeau de pleine épaisseur, le lambeau pédiculé, la technique du rouleau, la tunnellisation, la greffe en inlay.

Aborderez-vous les difficultés et les complications que l’on ne montre jamais dans les congrès ?
Devant des praticiens chevronnés en implantologie, je traiterai bien entendu les cas complexes et les complications avant traitement, ainsi que les séquelles de cicatrisation, les freins parasites, l’absence de tissu kératinisé, le canal incisif, les complications antérieures, l’exposition de la membrane, l’operculisation des vis de couverture ou des piliers de cicatrisation, les complications des greffes de tissu mous, la gestion des fistules et l’absence de tissu kératinisé, la gestion des échecs esthétiques à la fin du traitement : tissu cicatriciel inesthétique, absence des papilles, absence de volume vestibulaire, récessions.
Je souhaite aussi aborder la dépose des implants, les implants en zircone, la gestion de la péri-implantite, les troubles liés à la croissance faciale et la migration des implants qui est un phénomène peu connu.
En résumé, un programme ambitieux à partager et à développer au cours de la table ronde qui suivra la conférence.

AFI – Renseignement : afi@nerim.net, tél. 04 91 54 42 54

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