CMU-C + ACS = la « Complémentaire santé solidaire »

  • Publié le .
Information dentaire

Instaurée par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019, la fusion de la CMU-C avec l’Aide à la complémentaire santé (ACS) s’est longtemps appelée « CMU contributive ». Depuis le 15 octobre, et deux semaines avant son entrée en vigueur le 1er novembre, elle prend le nom de CSS (Complémentaire santé solidaire).

Ce nouveau dispositif remplace donc la CMU-C, qui reste inchangée, et s’étend aux personnes éligibles à l’ACS. Elle est attribuée sans participation financière pour les foyers dont les revenus les rendent actuellement bénéficiaires de la CMU-C (sous le plafond de 746 € par mois pour une personne seule soit 8951 € annuellement) et avec une participation financière d’un coût inférieur à 1 € par jour par personne pour les autres foyers concernés (1007 € par mois pour une personne seule, soit 12084 € annuellement). Cette participation financière est variable en fonction de l’âge : de 8 € pour les moins de 29 ans à 21 € pour les 50-59 ans et 30 € pour les plus de 70 ans (cinq tranches au total).

 

La CSS intègre le RAC 0 dès le 1er novembre
La CSS concernera 7,1 millions de personnes, soit 1,6 million de personnes aujourd’hui couvertes par l’ACS et 5,5 millions disposant de la CMU-C. Mais compte tenu du non-recours important à l’ACS, ce sont près de 10 millions de personnes qui pourraient en bénéficier.

La CSS permet à ses bénéficiaires de ne pas avancer les frais de santé et de bénéficier des tarifs sans dépassement. Elle intègre la prise en charge à 100 % des prothèses dentaires dès le 1er novembre 2019. Les contrats ACS en cours au 1er novembre 2019 courront jusqu’à leur échéance (sauf si le bénéficiaire fait une demande de CSS anticipée) et l’ACS disparaîtra complètement fin octobre 2020.

La demande de CSS peut être faite directement en ligne, mais aussi dans une caisse d’assurance maladie, avec un nombre limité de pièces justificatives à fournir. Surtout, il n’y a plus de niveau de garanties à choisir comme c’était le cas pour l’ACS : la couverture la plus protectrice est assurée dans tous les cas et le choix de l’organisme complémentaire se fait dès la demande au sein d’une liste unique.

Le gouvernement explique avoir voulu une nouvelle offre « plus simple, plus large et plus protectrice ». C’est ce qu’il met en avant dans la campagne de communication qui débute avec pour slogan : « Avec la Complémentaire santé solidaire, l’accès aux soins médicaux pour tous n’a jamais été aussi simple, aussi large et aussi protecteur. »

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Politique de santé

Plaidoyer pour une harmonisation des diplômes au sein de l’UE

Réuni en assemblée générale les 23 et 24 mai, le Conseil des dentistes européens (CED) plaide dans une résolution pour...
Politique de santé

E-carte Vitale : généralisation d’ici l’automne 2025

Depuis mars dernier, tous les assurés détenteurs de la carte d’identité au format carte bancaire (CNIe) peuvent, via l’application France...
Politique de santé

Les dentistes européens engagent l’UE à encadrer strictement la consommation de sucre

Réuni en assemblée générale les 23 et 24 mai derniers, le Conseil des dentistes européens (CED) a mis à jour...
Politique de santé

Sécurité des professionnels de santé, texte adopté au Sénat

Plus d’un an après son vote par l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté à l’unanimité le 16 mai la proposition de...
Politique de santé

Handicap : une « mission nationale » pour améliorer l’accès aux soins

La réglementation n’y suffit pas. Trop de personnes en situation de handicap rencontrent encore des obstacles majeurs pour se soigner....
Politique de santé

Le million pour l’e-carte Vitale

« L’appli carte Vitale est aujourd’hui activée par plus d’un million d’assurés », annonce le groupement d’intérêt économique (GIE) Sésame-Vitale le 30...