Comparaison de la stabilité à cinq ans de trois dispositifs de contention : un essai contrôlé randomisé

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°5 - 15 décembre 2018 (page 20)
Information dentaire
Le clinicien n’est pas limité à l’utilisation systématique d’un fil mandibulaire collé de canine à canine, et peut individualiser le choix de l’appareil de contention.
Un défi majeur du traitement orthodontique consiste à éviter la récidive et à assurer la stabilité à long terme des résultats obtenus. Il existe de nombreuses études récentes sur les effets à court terme des différents moyens de contention, mais aucune ne s’est intéressée aux effets à plus long terme.
L’objectif de cette étude, sous la forme d’un essai clinique randomisé, était d’évaluer et de comparer les effets de trois contentions différentes sur la survenue d’une récidive de malocclusion au moins cinq ans après la fin du traitement.
Les auteurs ont comparé l’effet d’une gouttière thermoformée maxillaire recouvrant les incisives et le palais avec dégagement des faces occlusales des dents cuspidées associée à un fil collé de canine à canine mandibulaire (groupe 1), de la même gouttière maxillaire associée à un stripping incisif mandibulaire cinq à six semaines avant le débaguage ou le jour de la dépose du multi-attaches (groupe 2), d’un tooth positionneur du commerce (groupe 3). Chaque groupe était composé de seize ou dix-sept patients ayant reçu un traitement multi-attaches aux deux arcades avec extractions de quatre prémolaires pour le traitement d’un encombrement. Tous les appareils ont été remis dans l’heure suivant le débaguage, devaient être portés 22 h/24 h pendant deux jours, puis la nuit uniquement pendant la première année. Le tooth positionner devait en plus être porté activement (mouvement de mastication) trente minutes dans la journée. Pendant la deuxième année, tous les appareils devaient être portés une nuit sur deux uniquement. Les auteurs ont mesuré le déplacement incisif, les largeurs intermolaire et canine, la longueur d’arcade, le surplomb et le recouvrement.

Les résultats de cette étude montrent une stabilité satisfaisante et équivalente avec les trois dispositifs de contention cinq ans après la fin du traitement. Seule la distance intercanine avait, dans les trois groupes, récidivé à sa mesure initiale. Ainsi, le clinicien n’est pas limité à l’utilisation systématique d’un fil mandibulaire collé de canine à canine et peut individualiser le choix de l’appareil de contention en fonction de la situation clinique, des souhaits et de la coopération du patient.

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