L’UFSBD veut des consultations de prévention tout au long de la vie

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Information dentaire

A l’occasion de son cinquantième anniversaire, l’UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire) a alerté le 15 mars, lors d’une conférence de presse, sur « l’urgence de la situation » et a appelé « à une mobilisation des pouvoirs publics pour une prévention bucco-dentaire bien organisée, systématisée et partagée par tous ».
Si la santé bucco-dentaire des Français s’est améliorée au cours des dernières décennies, notamment celle des jeunes grâce à l’éducation bucco-dentaire en milieu scolaire (depuis 1987, le nombre d’enfants avec des dents cariées ou obturées a été divisé par 4), « l’accès à la prévention reste un véritable enjeu alors même que les inégalités de santé se creusent », constate l’UFSBD. Aujourd’hui, seulement 36 % des Français sont conscients que les problèmes bucco-dentaires peuvent avoir une incidence sur la santé générale et 40 % ne se rendent jamais chez le chirurgien-dentiste. « Le bucco-dentaire reste l’un des domaines de santé où la prévention représente une « vraie chance » de pouvoir agir sur une pathologie totalement évitable, parce qu’avant tout la résultante d’un comportement non ou mal acquis », rappelle Sophie Dartevelle, présidente de l’UFSBD.
L’organisation propose d’ajouter à la recommandation de visite annuelle chez le chirurgien-dentiste des consultations de prévention régulières spécifiques tout au long de la vie : examen de prévention pour les enfants de 3 ans, élargissement de la prise en charge des scellements de sillons aux autres dents cuspidées que les seules molaires définitives, prise en charge de vernis fluorés, prise en charge d’un bilan parodontal à l’âge adulte, bilan bucco-dentaire pris en charge à 55 ans, 60 ans puis tous les 5 ans… L’UFSBD plaide également pour un renforcement des doses de fluor actuellement recommandées par les autorités sanitaires (ANSM) et souhaite que les produits d’hygiène bucco-dentaire soient considérés comme des produits de première nécessité et qu’ils fassent ainsi l’objet d’une baisse de TVA.

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