Il n’y a pas de date butoir à cette inscription. « La date butoir du 31 décembre, envisagée un temps, n’a pas été validée lors de la dernière réunion de la commission paritaire pour l’emploi, souligne Françoise Lepouchard, secrétaire générale de la Fédération nationale indépendante des syndicats des prothésistes et assistants(e)s dentaires (FNISPAD), premier syndicat de salariés dans les cabinets dentaires (42 % des suffrages aux dernières élections de janvier 2017). 24 000 assistantes diplômées doivent entreprendre ces démarches, le délai était trop court. » Ce n’est pas l’employeur qui inscrit l’assistante, mais elle-même, en son nom propre.
La demande d’inscription se fait en envoyant à l’ARS dont on dépend l’imprimé CERFA N° 10906*07 rempli (https://bit.ly/2Qby0MY), accompagné de la photocopie de son diplôme (l’original n’est pas nécessaire) et d’une photocopie d’une pièce d’identité. Le numéro de diplôme demandé sur le CERFA n’est pas nécessaire (il n’y a pas de numéro sur les diplômes des assistantes). Au besoin, les assistantes qualifiées avant 2006 peuvent demander leur attestation de qualification auprès de leur organisme de formation. Celles qui l’ont été après 2006 le feront auprès de la Commission paritaire pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNE-FP – www.cpne-fp.fr).
Hygiéniste dentaire à la française
Par ailleurs, le congrès de l’ADF a été l’occasion de faire le point sur la mise en place d’un nouveau diplôme dit « Assistante dentaire qualifié de niveau 2 » (ADQ 2), sorte d’hygiéniste dentaire à la française. Les négociations sont en cours au sein de la CPNE-FP. Il pourrait n’y avoir qu’une ADQ 2 par praticien titulaire pour éviter la création de centres de soins dans lesquels un seul praticien travaillerait avec de multiples ADQ 2. Une assistante dentaire ne pourrait devenir ADQ 2 qu’après trois ans passés dans un cabinet dentaire et après avoir suivi une formation de deux années et environ 800 heures au sein d’un organisme de formation agréé (pas d’université donc). On ne connaît pas encore le contenu de cette formation, mais elle sera nécessairement en rapport avec leurs nouvelles attributions.
Outre un renforcement de la formation à l’hygiène, à l’éducation thérapeutique et à la nutrition (pour permettre des missions en EHPAD ou en milieu scolaire), les ADQ 2 pourraient, toujours sous la responsabilité et le contrôle effectif du chirurgien-dentiste, réaliser des actes non invasifs sur des organes définis comme sains par le praticien : détartrage supra-gingival, pose de sealants, prise d’empreintes d’études, application de fluor, éclaircissement, dépose de sutures, mais aussi réalisation de clichés radio et de photos (liste non exhaustive). Reste également à définir le financement cette nouvelle formation : sera-t-elle prise en charge par l’ensemble de la profession, par le seul chirurgien-dentiste qui emploiera une ADQ 2, voire par l’assistante elle-même ? La mise en place de ce diplôme n’est pas attendue avant au moins trois ans.
Commentaires