Les chirurgiens-dentistes vivent mal leur situation actuelle

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
Chaque année depuis 2011, CMV Médiforce, filiale de financement de BNP Paribas, passe au crible les doutes et les espoirs des libéraux de santé. 495 d’entre eux, représentant 8 professions, dont 64 chirurgiens-dentistes, ont été interrogés. Et comme l’année dernière, ce n’est pas le Pérou. Le moral est en berne.

Sur une échelle de 1 à 10, les libéraux de santé donnent en moyenne à la situation actuelle de leur secteur la note de 5 contre 4,8 il y a un an. Les distorsions sont importantes entre les différentes professions : si les vétérinaires (5,6), les kinésithérapeutes-ostéopathes (5,7) et les infirmiers (5,4) se rejoignent dans une vision plus optimiste de la situation actuelle, à l’inverse, les médecins généralistes (4,5) et surtout les pharmaciens (4,4) et les chirurgiens-dentistes (4,4) la vivent le plus négativement.
 
Pire, les chirurgiens-dentistes sont les plus pessimistes quant à l’avenir : ils accordent à la situation de leur profession « dans les années à venir » une note de 3,6 sur 10 (contre 3,9 un an plus tôt), alors que la note moyenne pour l’ensemble des libéraux de santé est de 4,1.
Rien d’étonnant à cela à vrai dire. Le sondage a été réalisé en novembre 2016 alors même que les négociations conventionnelles étaient déjà mal engagées. « Je crains fort que l’avenir ne se résume qu’à ces trois mots : tiers payant – mutuelles – centres low-cost ! », déplore un praticien dans les verbatims de l’enquête.
 
« Les contraintes administratives et réglementaires sont de plus en plus lourdes et même paralysantes. Le pouvoir des réseaux d’assurances et des pseudo-mutuelles est démesuré », constate un deuxième. « Il y a de moins en moins de liberté d’exercice, une chute du revenu des patients, une restriction du mode d’exercice », s’alarme un autre.
Dans ces conditions, on comprend que seulement 49 % des chirurgiens-dentistes recommandent à un jeune d’exercer cette profession (contre 79 % en 2012 !). Sur ce point, les kinésithérapeutes-ostéopathes (74 %) et les radiologues (67 %) sont, de façon significative, les plus positifs. À l’inverse, seuls 34 % des pharmaciens et 27 % des biologistes le feraient…
Cela dit, pour finir sur une note plus positive, 8 professionnels de santé sur 10 sont satisfaits de leur travail (76 % pour les chirurgiens-dentistes) et 9 sur 10 sont fiers d’exercer, actuellement, leur métier (87 %).
 
Les principales sources de satisfaction : l’intérêt du travail (77 %), la qualité de la relation avec les patients (75 %), la liberté dans l’organisation de son travail (73 %), la variété des activités (73 %), mais aussi l’acquisition de nouveaux savoir-faire (66 %) et la possibilité offerte d’utiliser pleinement ses compétences (60 %).

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