Réuni en assemblée générale les 23 et 24 mai derniers, le Conseil des dentistes européens (CED) a mis à jour l’une de ses résolutions concernant la lutte contre la surconsommation de sucres libres, facteur majeur de dégradation de la santé bucco-dentaire sur notre continent.
Cette prise de position s’inscrit dans le Plan d’action mondial pour la santé bucco-dentaire 2023-2030 de l’OMS et vise à aligner les politiques européennes sur les recommandations internationales.
Créé en 1961, le CED est une association à but non lucratif qui représente plus de 340 000 chirurgiens-dentistes à travers 33 organisations membres dans 31 pays européens. Il a pour mission de promouvoir des soins dentaires de qualité, centrés sur la sécurité des patients, et de conseiller les institutions européennes sur les questions touchant à la profession.
Dans sa résolution, le CED appelle les décideurs européens, les gouvernements nationaux, les industriels de l’agroalimentaire, les distributeurs, les professionnels de santé, les établissements scolaires ainsi que les employeurs à agir de manière coordonnée.
Il recommande notamment la mise en œuvre de politiques publiques contraignantes, à commencer par un abaissement du seuil recommandé de sucres « à moins de 10 %, voire 5 % » de l’apport calorique quotidien. Le CED insiste sur la nécessité de revoir les réglementations européennes en matière d’étiquetage nutritionnel, de restreindre fortement la publicité pour les produits sucrés, notamment à destination des enfants, d’encadrer la présence de produits sucrés dans les lieux publics comme les écoles et les hôpitaux, et d’instaurer une fiscalité ciblée sur les boissons sucrées et les aliments ultra-transformés riches en sucres ajoutés.
Le CED souligne également le rôle central des chirurgiens-dentistes dans la prévention : ils sont bien placés pour repérer les effets de la surconsommation de sucre, conseiller une alimentation adaptée, promouvoir une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et participer à l’éducation à la santé.
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