Sécurité des professionnels de santé : les Ordres de santé soutiennent la proposition de loi

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Alors que la proposition de loi visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé, adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale en mars dernier, doit bientôt être examinée par le Sénat, six Ordres de professions de santé (chirurgiens-dentistes, médecins, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes, infirmiers, pédicures-podologues), rappellent « leur vif et pérenne engagement au service de la sécurité de tous les professionnels de santé inscrits à leur tableau, et ce, quel que soit leur statut : libéral ou salarié ».

Dans un communiqué commun du 22 mai, ils apportent ainsi leur soutien à cette proposition de loi. « La sécurité des soins dispensés au patient requiert un impératif sentiment de sécurité chez les professionnels qui les dispensent, écrivent-ils. Défendre ce sentiment de sécurité, alors que les violences à l’égard des soignants ne cessent de progresser, en soutenant chaque professionnel, en se portant partie civile et en portant plainte en leur nom si cela est nécessaire, entre pleinement dans la mission d’entraide confiée par le législateur aux conseils de l’Ordre. »

Le texte voté à l’Assemblée nationale renforce ou étend plusieurs sanctions prévues dans le Code pénal. Ainsi, l’outrage, c’est-à-dire « les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l’envoi d’objets quelconques (…) de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie », est puni de 7 500 euros. Les violences ayant entraîné ou non une incapacité totale de travail sont, elles, punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

L’employeur d’un membre du cabinet, qu’il soit professionnel de santé ou non, pourra, après avoir recueilli le consentement écrit de la victime, déposer plainte à sa place. Et pour ceux qui exercent seuls et n’ont donc pas d’employeur, un décret devrait permettre de désigner une institution représentative (Ordres, syndicats, URPS…) qui pourra porter plainte à leur place. Enfin, pour ceux qui redouteraient de déposer plainte par peur de représailles ou de révélation de leur adresse personnelle, le texte permet de déclarer comme domicile « l’adresse de l’Ordre professionnel au tableau duquel il est inscrit » ou leur adresse professionnelle

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Exercice professionnel

Convention dentaire : ce que contient le premier avenant signé le 4 juillet

Élargissement du dispositif « Génération sans carie » La convention prévoit l’annualisation de l’examen bucco-dentaire pour les 3-24 ans (contre un examen tous...
Exercice professionnel

Antibiotiques en odontologie : la HAS va mettre à jour ses recommandations

La Haute autorité de santé (HAS) annonce le 25 juin qu’elle va mettre à jour au cours de l’année à venir...
Exercice professionnel

Convention dentaire : ce que contient le premier avenant signé le 4 juillet

Un premier avenant à la convention dentaire a été signé le 4 juillet entre l’assurance maladie et Les CDF. La FSDL n’a...
Exercice professionnel

Article réservé à nos abonnés Remplacement : mode d’emploi

Qui peut remplacer un praticien ? Un chirurgien-dentiste qui cesse momentanément son exercice professionnel ne peut se faire remplacer que par...
Exercice professionnel

Le Code de déontologie à la réforme

« Notre projet de réforme du Code de déontologie est en cours d’examen par le ministère de la Santé », indique l’Ordre...
Exercice professionnel

Antibiotiques en odontologie : la HAS va mettre à jour ses recommandations

La Haute autorité de santé (HAS) annonce le 25 juin qu’elle va mettre à jour au cours de l’année à...