Alors que les pathologies oro-faciales et les troubles de la posture suscitent un intérêt croissant, la Fédération Française d’orthodontie (FFO) rappelle, le 10 juin, l’importance d’une collaboration structurée entre orthodontistes et kinésithérapeutes spécialisés en rééducation oro-maxillo-faciale (OMF).
La FFO plaide pour une meilleure reconnaissance de ces pratiques interdisciplinaires et appelle à la formalisation de protocoles de coopération. L’objectif est double : sécuriser les parcours de soins complexes et améliorer les résultats cliniques à long terme.
« Il ne s’agit pas seulement d’aligner des dents, mais de rétablir un équilibre fonctionnel global. Cela implique de prendre en compte la respiration, la posture, la déglutition, la phonation… autant de fonctions souvent perturbées et intimement liées à l’équilibre maxillo-facial », souligne David Couchat, orthodontiste et porte-parole de la FFO.
De nombreux traitements orthodontiques, en particulier chez l’enfant et l’adolescent, mais aussi chez l’adulte, nécessitent un accompagnement par un kinésithérapeute pour prévenir les récidives et assurer la stabilité des résultats. Cette approche conjointe est également pertinente en post-chirurgie orthognatique ou en présence de troubles temporo-mandibulaires.
« Notre travail consiste à redonner au patient une mobilité articulaire harmonieuse et à rééduquer les fonctions oro-faciales. Une langue qui pousse contre les dents, une respiration buccale chronique, ou un déséquilibre postural peuvent compromettre les résultats d’un traitement orthodontique dans le temps », explique Isabelle Breton, kinésithérapeute, spécialiste de la rééducation maxillo-faciale.
« Nous appelons à une plus grande sensibilisation des professionnels de santé mais aussi du grand public sur ces enjeux, explique David Couchat. Car derrière un sourire bien aligné, il y a souvent des mois de travail d’équipe qui garantissent la bonne santé globale de nos patients ».
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