Partage et transferts des actes et des activités, nouveaux métiers : les Ordres de santé misent sur l’interprofessionnalité

  • Publié le .
Information dentaire

Les sept Ordres des professions de santé (chirurgiens-dentistes, médecins, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, kinés et podologues), rassemblés au sein d’un comité liaison (Clio) ont présenté le 13 octobre au ministre de la Santé, François Braun et à la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, une série de mesures qu’ils veulent « pragmatiques, adaptées aux problématiques territoriales et surtout pouvant avoir un impact immédiat en termes d’amélioration de l’accès à la santé et d’attractivité des professions de santé ».

Proposition phare : le partage des actes et des activités médicales. Le Clio appelle en effet à « développer dans chaque territoire les partages d’actes et d’activités des médecins vers les professionnels de santé exerçant au sein d’équipes de soins primaires et de proximité pour dégager du temps supplémentaire au médecin traitant » et à défaut de médecin traitant disponible « confier aux autres professionnels de santé une mission en termes d’orientation du patient dans le système de santé, en assurant une première prise en charge ». Un moyen de pallier la pénurie de médecins. « Le cadre légal existe déjà » soulignent les Ordres qui réclament « une accélération » des décisions gouvernementales.

« Avancée majeure pour le système de santé »
Autre mesure forte : le déploiement des nouveaux métiers qui doit lui aussi être « accéléré et soutenu ». On pense ici, pour la profession, aux assistantes de niveau 2 et par exemple aux assistants médicaux ou aux infirmières en pratique avancée. De manière générale, « toutes les mesures de nature à améliorer le maillage des territoires par des professionnels de santé et l’accès au système de santé doivent être encouragées », estime le Clio, en s’appuyant sur les outils de partage d’informations (outils numériques, annuaires entre professionnels de santé, etc.) ou la télésanté.

Enfin, les Ordres plaident pour l’augmentation du nombre d’étudiants en formation et « le renforcement des moyens nécessaires à la bonne organisation de ces formations, la facilitation de l’organisation des stages et un développement de la réalisation des stages en ambulatoire ».

Dans un communiqué, les deux ministres accueillent ces propositions avec enthousiasme parlant d’une « avancée majeure pour le système de santé ». Qu’il reste néanmoins à mettre en musique sur le terrain. « Dans les prochaines semaines, assurent les ministres, l’Etat et l’Assurance maladie travailleront en collaboration avec les ordres pour accompagner et traduire en actes concrets ces évolutions ».

 

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Politique de santé

Centres de santé : « ne pas faire d’amalgame » demande la FNCS

Dans un communiqué du 30 avril, la Fédération nationale des centres de santé (FNCS) se « félicite » de la décision prise...
Politique de santé

Un questionnaire pour préparer l’arrivée des logiciels métiers

Le « Ségur du numérique en santé » est un programme de soutien de l’État au développement du numérique en santé. Il...
Politique de santé

SESAM-Vitale en chiffres

En 2023, 404 576 professionnels de santé libéraux ont facturé en SESAM-Vitale (contre 395 093 en 2022). 1,33 milliard de FSE (Feuilles de soins...
Politique de santé

Fraudes sociales : les centres de santé dans le viseur du gouvernement

« Pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d’euros de fraude sociale détectée en une année », a annoncé...
Politique de santé

7,4 millions de bénéficiaires de la C2S

Depuis 2019, année de la fusion de la CMU-C et de l’ACS, les effectifs de la C2S, née de cette fusion, poursuivent leur progression...
Politique de santé

Lieux d’implantation des cabines de téléconsultation : la HAS fixe les règles

Après la polémique suscitée en novembre dernier, par la proposition de la SNCF de mettre en place dans 300 de...