Toujours plus d’appels au numéro vert SPS : la détresse des soignants ne faiblit pas

  • Publié le .
Information dentaire

Depuis sa mise à disposition en 2016, le numéro vert SPS (Soins aux professionnels de santé – 0805 23 23 36) a reçu près de 30 000 appels dont 6 023 en 2023 (14 par jour) soit 5 % de plus qu’en 2022. « Un niveau élevé d’activité », souligne l’association SPS qui publie un bilan le 19 mars.

80 % des appels durent plus d’une minute, le temps d’échange étant de 25 minutes en moyenne mais près de 4,5 % des demandes d’écoute se sont prolongées au-delà d’une heure.

Plus du quart des appels (28 %) ont eu lieu la nuit, et 13,5 % le dimanche. « Par rapport à 2022, les appels supérieurs à une heure sont en hausse tout comme ceux qui ont été effectués la nuit (+ 4% de plus) », indique la plateforme d’écoute et de soutien.

Les professionnels de la santé qui appellent sont en grande majorité salariés (81 %) et les trois quarts sont des femmes. Parmi ces professionnels, la moitié sont issus du secteur médical, un tiers du paramédical, 6 % du médico-social.

Professions les plus représentées : les infirmier(ère)s (26 %), les aides-soignant(e)s (22 %), et les médecins (14 %).

Ils font appel à la plateforme d’abord pour des raisons professionnelles (épuisement, conflits avec les collègues ou la hiérarchie, etc.) 47 %, mais aussi personnelles (raisons familiales, problèmes de santé, etc.) 42 %.

Près de 65 % des appels ont fait l’objet d’une réorientation, notamment vers un psychologue en face à face pour un tiers des cas (33 %), vers le médecin traitant (8 %), vers le psychiatre (7 %) ou vers les services ou structures en lien avec le travail (ressources humaines, médecin du travail, instances représentatives du personnel,…) 7%.

« Le taux de réorientation vers un psychologue s’est accru de 10 % », constate SPS. Sur l’ensemble des appels recueillis, près 42 % ont été classés en grade 1 (anxiété), 25 % en grade 2 (dépression) et 9 % en grade 3 (épuisement professionnel).

Quant aux étudiants, pas nécessairement en santé, qui représentent 40 % des appels, comme en 2022, leurs demandes d’écoute ont été motivées, en grande majorité, par des situations personnelles (58 %) et des problèmes liés au parcours étudiants (27 %).

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Santé publique

L’OMS veut relever les taxes de 50 % sur les boissons sucrées, l’alcool et le tabac d’ici 2035

Face à l’essor des maladies non transmissibles (MNT) et à la baisse de l’aide au développement, liée notamment au désengagement...
Santé publique

Pour mieux faire face aux maladies parodontales, la profession plaide pour un travail en réseau

Les maladies parodontales restent largement méconnues alors qu’elles concernent une majorité de Français, montre le premier Baromètre Haleon–UFSBD de la...
Santé publique

Dépression : un lien avec la diversité du microbiote buccal

La diversité du microbiote buccal serait inversement liée aux symptômes dépressifs, selon une étude publiée dans BMC Oral Health le 5...
Santé publique

Troubles du goût et de l’odorat : une atteinte sensorielle sous-estimée

Fin 2022, près de 3 % de la population adulte en France métropolitaine déclarait souffrir d’une altération de l’odorat ou...
Santé publique

Cadmium : une contamination alimentaire alarmante

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin, un collectif de médecins libéraux alerte sur les dangers liés à...
Santé publique

Covid : prolongation de la campagne de vaccination jusqu’au 30 juin

Compte tenu de la faible circulation depuis plusieurs mois du SARS-CoV-2, d’un dernier pic épidémique du Covid-19 remontant à septembre 2024...