Vers une extension des vaccins obligatoires pour les professionnels de santé ?

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°23 - 12 juin 2019
Information dentaire

L’absence de vaccination des professionnels de santé est responsable d’infections nosocomiales parfois graves (coqueluche, rougeole, grippe saisonnière…) lorsqu’elles surviennent chez les sujets physiologiquement (nourrissons, personnes âgées) ou pathologiquement immunodéprimés, ou atteints de certaines maladies chroniques », s’alarme l’Académie de pharmacie dans un rapport rendu public le 3 juin.

« Compte tenu des risques élevés d’exposition pour le professionnel, du risque de transmission aux patients et de l’existence de vaccins efficaces et bien tolérés », dont le rapport bénéfices/risques est positif, l’institution préconise l’extension de l’obligation vaccinale à « tous les professionnels de santé » libéraux et médico-sociaux, contre la rougeole, la coqueluche, la varicelle et la grippe saisonnière.

Si, selon les académiciens, les professionnels de santé sont globalement bien couverts par les vaccinations obligatoires (DTP, hépatite B), avec des taux « se situant toujours au-dessus de 90 % », leur couverture vaccinale pour les vaccinations simplement « recommandées » serait très insuffisante : inférieure à 50 % pour les deux doses de rougeole, inférieure à 45 % pour le rappel coqueluche de l’adolescence, inférieure à 30 % pour la varicelle et « limitée et très variable selon les professions » pour la grippe saisonnière (46 % de vaccinés lors de l’hiver 2016-2017).

Le rapport souligne que des « doutes à l’égard de la sécurité, de l’efficacité et de l’utilité de certains vaccins atteignent une partie non négligeable des professionnels de santé ». Il devient donc important de « mettre en place ou de renforcer » la formation initiale et la formation continue en vaccinologie dans toutes les formations médicales et paramédicales et « de donner aux professionnels de santé une information claire et rigoureuse ».

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Santé publique

L’Anses propose de classer le fluorure de sodium comme perturbateur endocrinien

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande, le 18 décembre, de classer le fluorure de sodium comme perturbateur endocrinien pour...
Santé publique

Prévention cardiovasculaire : l’AHA souligne l’impact du contrôle parodontal

Une déclaration scientifique de l’American Heart Association (AHA), publiée le 16 décembre 2025 dans « Circulation », le journal de l’association, actualise...
Santé publique

Palmarès 2025 des hôpitaux : en tête, Dijon (chirurgie-dentaire) et Lille (maxillo)

Le magazine « Le Point » publie le 4 décembre une nouvelle édition de son palmarès des meilleurs hôpitaux et cliniques de...
Santé publique

Violences conjugales : les dentistes en première ligne

À l’occasion de la Journée internationale pour la suppression de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, l’Ordre des chirurgiens-dentistes...
Santé publique

Carie dentaire : la HAS va actualiser ses recommandations

À la demande de la CNAM, la Haute Autorité de Santé (HAS) va réviser ses recommandations sur la prévention de...
Santé publique

Les aliments ultra-transformés dans le viseur de la santé publique

Et si la lutte contre les maladies chroniques passait par une réduction massive des aliments ultra-transformés ? C’est le message...