Accès aux soins dentaires sous anesthésie générale chez l’enfant dans les établissements publics français

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°23 - 9 juin 2021 (page 32-37)
Information dentaire

Quel est l’état des lieux de l’offre de soins sous anesthésie générale en odontologie pédiatrique dans les centres hospitaliers français ? Dans quelle mesure cette offre répond-elle à la demande actuelle ? Voici les questions auxquelles cet article a pour but de répondre.

La santé orale des enfants constitue une problématique majeure en santé publique en France, clairement identifiée depuis plusieurs années [1-4]. Les enfants, et tout particulièrement ceux à besoins spécifiques (jeune âge, situation de handicap, pathologies générales, maladies rares) rencontrent des difficultés d’accès aux soins bucco-dentaires [5, 6]. Ils sont souvent difficiles à soigner à l’état vigile ou sous sédation consciente par inhalation du mélange équimolaire oxygène-protoxyde d’azote (MEOPA) en raison de comportements d’opposition et/ou de la complexité des réhabilitations bucco-dentaires (fig. 1). Ainsi, un nombre significatif de ces patients relève d’une indication de prise en charge bucco-dentaire sous anesthésie générale (AG) dans un établissement public ou privé [7-9] (tableau 1).

Tableau 1. Indications des soins dentaires sous anesthésie générale (AG) [9, 10]

Indications relatives à l’état général du patient

• Patient non coopératif au fauteuil du fait d’une anxiété, du jeune âge ou d’un handicap

• Patient agité avec risque de blessure pour le patient ou l’équipe soignante

• Réflexe nauséeux prononcé

• Allergie avérée à la solution anesthésique et contre-indications spécifiées dans l’AMM

Indications relatives à l’état bucco-dentaire

• Interventions traumatiques et/ou complexes

• État infectieux locorégional nécessitant d’intervenir en urgence

 

Environ 60 % des praticiens ayant une activité exclusive en odontologie pédiatrique, que ce soit en milieu libéral ou dans un centre de santé privé, adressent exclusivement leurs patients non coopérants dans des centres hospitaliers (CH) ou hospitalo-universitaires (CHU) pour une prise en charge sous AG (fig. 2).

Dès lors, il était légitime de s’interroger sur l’offre…

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