Les pertes de substance stomato-gnathiques et cranio-faciales ont été pendant longtemps considérées comme irrémédiablement invalidantes. La qualité de vie du patient est considérablement dégradée en raison des atteintes esthétiques et fonctionnelles. Récemment, les avancées techniques en chirurgie ont grandement contribué au mieux-être de ces patients en recherche de solution définitive. Pour remédier aux pertes tissulaires et restaurer la continuité des tissus, la reconstruction chirurgicale est réalisée dans l’enfance pour les pertes d’origine congénitale et développementale, ou après/pendant l’intervention pour les origines traumatique, infectieuse ou carcinologique [1, 2]. Cependant, tous ne peuvent prétendre à la chirurgie pour des raisons médicales, financières ou géographiques. Ces patients doivent alors chercher une restauration fonctionnelle et esthétique dans les options non chirurgicales, telles que la prothèse maxillo-faciale (PMF) [3].
La reconstruction prothétique a aussi évolué au cours des dernières décennies [4]. La conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO) permet de travailler à partir de l’imagerie médicale du patient pour modéliser des objets numériques 3D et les fabriquer par addition ou soustraction. La PMF, comme le reste de la prothèse dentaire, a profité du développement de biomatériaux et techniques d’imagerie pour considérablement améliorer sa composante prototypique « sur-mesure » [5]. Cet aspect est primordial en PMF pour restaurer ces pertes de substance uniques et complexes qui s’inscrivent dans une reconstruction bio-psycho-sociale du patient [6].
En particulier, les PMF ont progressé grâce à la récente accessibilité de l’impression 3D, synonyme abusif de fabrication additive, qui consiste à mettre en forme les objets par ajout successif de matériau [7, 8]. L’impression 3D propose des machines de bureau de haute qualité et des logiciels de modélisation…