Bastien Prouvost
Département de parodontologie
UFR d’odontologie, Université Paris Diderot
Service d’odontologie, Hôpital Rothschild AP-HP
Adrian Brun
Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité
INSERM UMR1148, Paris
Service d’odontologie, Hôpital Bretonneau AP-HP
Hélène Rangé
Département de parodontologie
UFR d’odontologie, Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité
INSERM UMR1148, Paris
Service d’odontologie, Hôpital Rothschild AP-H
La plaque d’athérome est la lésion étiologique de la majorité des maladies cardiovasculaires. Elle réduit progressivement le volume de la lumière vasculaire et donc le débit sanguin (fig. 1).
Son évolution peut entraîner une obturation partielle ou totale de la lumière du vaisseau et aboutir, en fonction de sa localisation, à un accident vasculaire cérébral ou un infarctus du myocarde. L’athérosclérose est principalement due à la dysfonction endothéliale et à l’accumulation de lipoprotéines de faible densité dans la tunique interne des vaisseaux ou intima. Elle est aussi favorisée par l’inflammation systémique et le stress oxydatif.
Épidémiologie
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. En 2008, 17,3 millions de décès ont été imputés aux maladies cardio-vasculaires, dont 7,3 millions dus à une cardiopathie coronarienne et 6,2 millions à un accident vasculaire cérébral [1].
Une récente méta-analyse (portant sur 291 170 individus de plus de 15 ans et issus de 37 pays) a montré que la parodontite sévère est la sixième maladie la plus fréquemment rencontrée à l’échelle mondiale avec 11,2 % des sujets atteints [2].
Le lien épidémiologique entre maladies parodontales, parodontites chroniques en particulier, et maladies cardiovasculaires est aujourd’hui mis évidence par de nombreux travaux. Ainsi, l’incidence des maladies cardiovasculaires est plus élevée chez les patients…