Cliniquement, la parodontite se manifeste par une atteinte du parodonte superficiel et profond : gencive œdématiée avec saignement provoqué au sondage ou spontané, atteinte irréversible du système d’attache de la dent et formation de poches parodontales (fig. 1). Selon la dernière classification des maladies parodontales, le diagnostic est détaillé en stades de I à IV (selon la sévérité et la complexité de la situation clinique) et en grades de A à C (selon la rapidité de progression) [2].
Recommandations actuelles du traitement parodontal
La prise en charge de la parodontite repose sur le rétablissement de l’équilibre entre la charge bactérienne et les défenses de l’hôte [3].
La première étape du traitement vise à obtenir une amélioration de l’efficacité des techniques d’hygiène bucco-dentaire. Le patient est le premier acteur de son traitement, en réduisant la charge bactérienne quotidiennement par son brossage. L’assistant(e) dentaire a un rôle clé dans cette phase de motivation du patient pour améliorer l’observance du contrôle de plaque (conseils, démonstration au fauteuil ou dans une salle dédiée).
Dans un second temps, le chirurgien-dentiste va intervenir en réalisant l’élimination de la plaque et du tartre supra-gingival (détartrage-polissage), puis sous-gingival par une ou plusieurs séances de débridement ou d’assainissement parodontal non chirurgical. En complément de ce traitement mécanique (curettes, inserts ultra-sonores), une thérapeutique chimique adjuvante est parfois prescrite selon la situation clinique (antiseptiques sous forme de dentifrice et ou de bain de bouche). Selon la réponse du patient à ce traitement, vérifiée 3 mois plus tard en moyenne lors d’une séance dite de réévaluation, une répétition de l’instrumentation sous-gingivale (débridements) et/ou des thérapeutiques chirurgicales peuvent ensuite être envisagées : lambeaux d’assainissement…