Que ce soit au travail, au sein de la famille ou bien en nous-mêmes, les sources de stress sont multiples. Il suffit de lire les titres de la presse magazine qui nous proposent des méthodes « antistress » (« zen attitude », la « pleine conscience antistress », la méditation, le qi gong, voire coloriage antistress) pour se rendre compte de l’impact du stress dans nos vies et notre besoin de le gérer.
Il existe également d’autres formes de stress que je ne développerai pas dans cet article, comme les phobies du chirurgien-dentiste à différents degrés, ou le stress tant psychologique que physique que nous, praticiens, subissons.
Attention également au “faux stress” : si nos emplois du temps sont aujourd’hui généralement bien chargés, cela ne veut pas dire pour autant que nous sommes stressés. Car le stress est aussi un phénomène de mode : celui ou celle qui a l’air stressé véhicule l’image d’un individu occupé, dont on présume qu’i n’est ni isolée socialement, ni déprimé et que sa vie est riche en événements.
Définitions
Le stress
Ce mot angoissant est utilisé de manière abusive et non opportune. Il est donc important de le définir. D’origine latine, le terme « stress » vient du verbe « stringere » qui, dans sa forme passive, signifie être tendu. Il est adopté au XIXe siècle par les Anglo-Saxons qui lui donnent le sens de réaction de détresse en rapport avec les agressions extérieures. Plus tard, il devient une force, une pression, une contrainte (« strain ») physique ou psychologique. C’est alors au début du XXe siècle que le mot réapparaît dans le langage des physiologistes.
Toujours au XIXe siècle, Claude Bernard (médecin français et fondateur de la médecine expérimentale moderne) introduit la distinction entre le « milieu intérieur » et le « milieu extérieur ». Entre ceux-ci existent des rapports nécessaires d’échange et d’équilibre.