La transformation numérique ou transition digitale est le phénomène de mutation lié à l’essor des technologies numériques et d’internet. Elle touche aujourd’hui presque tous les corps de métiers et s’accompagne d’interfaces et d’outils facilitant les tâches à effectuer, la communication et l’évaluation des pratiques. La chirurgie dentaire est une discipline parfaitement intégrée dans cette e-transformation et ce depuis de nombreuses années. Que ce soient les logiciels de gestion, les systèmes de radiographie, les praticiens transforment l’information en la dématérialisant et en la rendant plus accessible. L’empreinte optique mérite une place de choix dans cette mutation de nos activités. En effet, invention du Dr François Duret dans les années 1970 [1], elle tend à s’imposer depuis quelques années dans les cabinets dentaires. Son principe repose sur l’émission d’un signal lumineux sur les surfaces dentaires dont la déformation permet après recapture de déterminer des coordonnées spatiales et la création d’un fichier 3D.
Aujourd’hui, les interfaces logicielles sont devenues simples et didactiques, et le chirurgien-dentiste a un large choix de systèmes disponibles sur le marché.
Les propriétés de l’empreinte optique
La prise d’empreinte constitue une étape cruciale de l’exercice prothétique. La technique conventionnelle semble aujourd’hui pour le patient, comme pour le clinicien, pesante. De nombreuses erreurs peuvent survenir lors de l’empreinte réalisée au silicone polyvinylsiloxane ou au polyéther, rendant le modèle, donc la prothèse également, inadaptés : mauvais contrôle du saignement, temps de travail, mouvements du patient, tirage, bulles, déchirure et déformation de l’empreinte lors du retrait, stabilité dimensionnelle de l’empreinte, désinfection, mauvaise coulée du plâtre… [2]. Les empreintes numériques éliminent de nombreuses étapes requises avec les empreintes…