Facettes en céramique et gingivectomies : une approche a minima

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°4 - 15 décembre 2013 (page 299-307)
Information dentaire
RESUME
Dans un sourire idéal, les rapports gingivo-dentaires relèvent d’une harmonie bien codifiée, dont l’analyse préalable doit précéder toute intervention à visée cosmétique. Les outils informatiques permettent aujourd’hui, à partir de photos pré-opératoires, de prévisualiser les rapports idéaux et d’évaluer ainsi l’ampleur de la gingivoplastie éventuellement nécessaire. Lorsque l’espace biologique le permet, certaines situations cliniques peuvent bénéficier d’un geste minime: la gingivectomie. Ainsi associées, les approches minimales que sont la gingivectomie et la facette en céramique permettent d’optimiser le résultat esthétique final.

IMPLICATION CLINIQUE
L’association d’une approche a minima sur les tissus durs et les tissus mous permet de potentialiser le résultat esthétique.

Le sourire harmonieux est le fruit d’un équilibre complexe impliquant le positionnement des dents, leur couleur, leur forme et leur rapport aux tissus environnants ; le tout devant se refléter harmonieusement sur le visage de nos patients (1, 2).

Lorsque ce sourire doit être restauré ou amélioré, la composante dentaire doit faire systématiquement l’objet d’une étude
préalable attentive. Cependant, cette analyse nécessite aussi d’être complétée par l’examen minutieux du parodonte, qui doit être sain et, lui aussi, répondre à une certaine harmonie. Ces deux concepts ont trouvé leur expression à travers les terminologies anglo-saxonnes de « white esthetic » et de « pink esthetic », plus particulièrement développées dans le domaine de l’implantologie.

Cet article a pour objectif d’illustrer dans un premier temps les règles qui régissent les rapports esthétiques entre la dent et son environnement gingival. Dans un second temps, il s’agit d’envisager l’apport des techniques chirurgicales légères que sont les gingivoplasties par gingivectomies au travers de cas cliniques.

Les rapports gingivo-dentaires


Le sourire et le visage

L’analyse des composantes dentaires et gingivales commence par une analyse extra-buccale qui les situe par rapport au visage dans son ensemble. Ainsi, il est admis que dans un sourire idéal, le plan d’occlusion maxillaire en vue frontale doit être parallèle à la ligne bi-pupillaire et que l’axe interincisif médian doit être situé sur le grand axe médian vertical du visage. De même, l’agencement global des bords libres incisivo-canins doit s’inscrire dans une légère concavité supérieure, parallèle à celle de la lèvre inférieure (2, 3). Enfin, la position de la ligne du sourire (fig. 1a), définie par le bord inférieur de la lèvre supérieure lors du sourire, s’impose généralement au praticien. Elle peut être située en position haute et découvrir une large plage…

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