L’année dernière, l’Académie Américaine de Parodontologie (AAP) a fêté son centenaire. Dans l’un des numéros du Journal of Periodontology, la revue mensuelle de l’AAP, Niklaus Lang, professeur émérite de l’Université de Berne (Suisse), l’un des derniers “patriarches” de la parodontologie mondiale, signe un article-éditorial [1] intitulé : « Bacteria play a critical role in the etiology of periodontal disease ».
Cet éditorial nous rappelle que, jusqu’aux années cinquante, les concepts sur l’étiopathogénie des maladies parodontales reposaient essentiellement sur les interprétations des observations
cliniques et microscopiques. Plusieurs théories sont ainsi nées, impliquant comme étiologies des irritants physiques (le tartre, les bourrages alimentaires…), le régime alimentaire, le trauma occlusal et les processus dégénératifs (la fameuse parodontose, invention française !). Fin 50-début 60, Jens Waerhaug et son équipe (Norvège) réalisent une étude épidémiologique [2, 3] sur les ouvriers d’une usine de câbles téléphoniques et son nom reste associé à la « révolution de la plaque ».
L’une des études les plus importantes de la littérature parodontale, intitulée « Experimental gingivitis in man » [3] fête cette année son cinquantième anniversaire. Harald Löe et al. (Norvège) demandent à 12 étudiants en chirurgie dentaire, en bonne santé parodontale, de stopper toute manœuvre d’hygiène bucco-dentaire pendant trois semaines. Les étudiants sont, avant tout, pris en charge par des hygiénistes (oui, je sais, c’est un gros mot dans notre pays) pour atteindre des indices de plaque et d’inflammation gingivale les plus faibles possibles et donc un parodonte béton. Puis rien pendant trois semaines. Aucun brossage pendant vingt et un jours ! Pendant cette période, les étudiants sont vus régulièrement afin d’évaluer la réponse gingivale et de prélever de la plaque bactérienne…
La gingivite “simple”, c’est simple à traiter
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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