Le cantilever : une nouvelle géométrie pour les bridges collés

  • Par
  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2015 (page 25-34)
Information dentaire
Résumé 
Dans les descriptions classiques, le bridge collé est composé d’un intermédiaire et de 2 ailettes métalliques qui sont collées sur les faces linguales des 2 dents bordant l’édentement. Cependant, la conception des bridges collés évolue. De nombreux auteurs ont montré, d’abord sur des infrastructures en métal, puis sur des infrastructures en céramique, qu’il était possible de coller une seule ailette sur un pilier et solidarisée de l’intermédiaire. La description de cette nouvelle géométrie en porte-à-faux, l’indication, les performances cliniques et les avantages de ces bridges collés cantilever du secteur antérieur font l’objet d’une analyse de la littérature. Un focus sera fait sur le choix du matériau d’infrastructure et un cas clinique avec 9 ans de recul illustrera cette revue narrative.

Implication clinique
Dans le secteur antérieur, il est possible de réaliser des bridges collés cantilever caractérisés par une seule ailette collée sur la face linguale d’une dent bordant l’édentement avec un intermédiaire en extension.

Revue de la littérature

Avec l’avènement de l’implantologie et son développement rapide, il peut sembler difficile de laisser une place aux bridges collés lorsqu’il s’agit de remplacer une dent absente. Pourtant les contre-indications en implantologie (1, 2) sont assez nombreuses. Même en l’absence de ces contre-indications, il existe de nombreuses situations, notamment le remplacement de l’incisive latérale (3), où le bridge collé permet d’atteindre tous nos objectifs de traitement dans un rapport coût/bénéfice/sécurité très favorable. Par ailleurs, la conception de ces bridges collés évolue. Dans les descriptions classiques, le bridge collé est composé d’un intermédiaire et de 2 ailettes métalliques qui sont collées sur les faces linguales des 2 dents bordant l’édentement. Or, une analyse de la littérature internationale nous montre qu’il est possible, voire meilleur pour certains auteurs, de coller une seule ailette sur un pilier, solidarisée de l’intermédiaire (4). Il y a 9 ans (5), nous nous sommes intéressés à cette technique étonnante en commençant à traiter certains de nos patients en utilisant cette géométrie. Notre premier cas clinique illustrera nos propos.
Le but de cet article est de faire le point, par une revue narrative de la littérature, sur cette « nouvelle thérapeutique ». Auparavant, nous ferons un bref état des lieux sur les bridges collés traditionnels.

Les bridges collés traditionnels

Ils ont été largement décrits et étudiés depuis leur introduction au début des années 1970. Ces constructions sont nées en France grâce à la proposition princeps de Rochette en 1973 (6). Des leaders d’opinion reconnus, les Pr Degrange, Dr Samama et Dr Brabant, ont enseigné ces thérapeutiques (3, 7-9). Des synthèses ont été publiées dans des revues pour omnipraticien (10, 11) et maintenant une nouvelle génération de praticiens expérimentés s’y intéresse de près (12).
Au niveau international, et sur le…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Prise en charge thérapeutique des usures sévères par méthodes indirectes

L’usure dentaire est un phénomène multifactoriel, progressif et irréversible, résultant de la perte des tissus durs de la dent en...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Restauration directe des lésions d’usure érosive : stratégies cliniques pour une prise en charge efficiente

Diagnostic et indications des restaurations directes L’érosion dentaire se caractérise par une dégradation progressive des tissus dentaires en lien avec...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés L’usure dentaire à l’épreuve des algorithmes : prédire, prévenir, reconstruire

Récemment, des approches par IA ont permis de détecter l’usure dentaire à partir de simples photographies intra-orales [2]. La méthode...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Identifier les facteurs de risque et d’aggravation de l’usure dentaire pathologique

L’usure dentaire est un processus multifactoriel dont la compréhension des facteurs de risque est déterminante pour en faciliter le diagnostic,...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Usure dentaire normale ou pathologique : où situer la frontière entre physiologie et pathologie ?

Usure dentaire physiologique L’usure dentaire physiologique correspond à l’usure naturelle des surfaces dentaires, qui survient progressivement au cours du temps...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Démarche diagnostique et étiopathogénie : méthodes et outils pour déterminer l’origine et les mécanismes des lésions d’usure dentaire

Les lésions d’usure dentaire correspondent à la perte de substance des tissus dentaires durs par des processus autres que la...