Les complications de la chirurgie préimplantaire sinusienne : diagnostic et principes du traitement

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°29 - 2 septembre 2020 (page 26-31)
Information dentaire

La chirurgie préimplantaire sinusienne a pour but d’augmenter la hauteur osseuse pouvant être implantée dans la réhabilitation dentaire du maxillaire postérieur atrophié. C’est une procédure fiable dans les mains d’un opérateur entraîné et qui présente peu de complications peropératoires, telles que les perforations de la membrane sinusienne, simples à gérer et sans conséquence. Les complications postopératoires sont souvent résolues par un traitement adapté ou par une reprise chirurgicale, mais elles peuvent être à l’origine de pathologies sinusiennes requérant l’intervention d’un ORL. Ces chirurgies doivent donc être bien préparées et le bilan préopératoire doit être précis et complet.

L’implantologie moderne consiste en la mise en place d’une racine artificielle en titane au sein des maxillaires dans le but de traiter un édentement. Les volumes osseux nécessaires à la pose d’un implant dentaire sont parfois difficiles à obtenir, notamment dans la partie postérieure du maxillaire, où deux processus de résorption osseuse se combinent. L’atrophie progressive de l’os crestal dès le troisième mois post-extractionnel, par manque de stimulation osseuse dû à l’édentement, et le pneumatisme sinusien à l’origine d’un abaissement de son plancher, conduisent souvent à une hauteur osseuse résiduelle disponible insuffisante pour la mise en place d’un implant dentaire [1, 2]. Il est alors nécessaire de recourir à des techniques de greffe osseuse permettant l’augmentation du volume devant être implanté. L’élévation du plancher sinusien, ou sinus lift, est l’une de ces techniques. Elle permet l’augmentation du volume vertical aux dépens de la cavité sinusienne. L’objectif est d’intervenir au niveau du plancher, sans altérer la muqueuse ni le fonctionnement physiologique du sinus. Cependant, cet acte courant en chirurgie orale expose à des complications sinusiennes imposant parfois l’intervention d’un ORL.

Technique

Le sinus lift, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, est une évolution des principes posés par Tatum dans les années 1970 [3]. Il s’agit d’aborder le sinus en réalisant un volet osseux au niveau de la paroi antéro-externe. Cet abord permet d’accéder à la membrane sinusienne qui est décollée progressivement et minutieusement. Cette membrane, repositionnée à distance du plancher, devient alors le toit d’une nouvelle cavité, qui accueille un biomatériau osseux. Une fois le biomatériau injecté et tassé, le volet osseux d’accès est repositionné, et le lambeau est suturé. Au cours des 6 mois de cicatrisation, le biomatériau est progressivement colonisé par les ostéoblastes…

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