Le traumatisme bucco-dentaire est la deuxième affection la plus courante après les caries. Toutefois, il demeure souvent mal pris en charge en raison de l’absence de systèmes universels de diagnostic, de classification et de suivi, ce qui entraîne une sous-estimation en pratique clinique [1]. Environ un tiers des adultes ont subi un traumatisme des dents permanentes, principalement avant l’âge de 19 ans [2]. Chez les enfants en dentition temporaire, les luxations sont fréquentes, tandis que chez les adolescents et adultes, les fractures coronaires sont plus courantes et touchent principalement les incisives maxillaires (66,7 %) et, dans une moindre mesure, les incisives latérales (17,4 %) [3, 4]. Les causes fréquentes incluent les chutes, les sports de contact et les accidents de la route, avec une prédominance chez les hommes [3].
Une anatomie dentaire spécifique telle qu’un surplomb supérieur à 3 mm prédispose à ces blessures [5]. Les principales complications posttraumatiques sont la nécrose, l’infection pulpaire et la résorption radiculaire. Les fractures coronaires, surtout lorsqu’elles exposent la pulpe, augmentent le risque de nécrose pulpaire, soulignant l’importance d’une détection précoce et d’une prise en charge adéquate pour optimiser le pronostic [6].
En cas de lésions pulpaires, des traitements conservateurs tels que le coiffage pulpaire et la pulpotomie partielle ou complète peuvent préserver la vitalité pulpaire et favoriser le développement radiculaire [6]. Les recommandations actuelles de la Société Européenne d’Endodontie, de l’Association Internationale de Traumatologie Dentaire et de l’Académie Américaine de Dentisterie Pédiatrique encouragent la préservation de la vitalité pulpaire par coiffage ou pulpotomie pour les fractures coronaires exposant la pulpe, tant pour les dents matures qu’immatures [7].
Les facteurs influençant la réussite de la pulpotomie se divisent en trois catégories :…