Restaurations postérieures indirectes en composite – Partie I

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°4 - 15 décembre 2018 (page 267-274)
Information dentaire
RésuméLes matériaux composites sont particulièrement intéressants pour la réalisation de restaurations postérieures indirectes de type inlay, onlay, overlay. En effet, ils permettent de rétablir l’esthétique, la fonction, la biomécanique de l’organe dentaire tout en préservant sa biologie. Les restaurations indirectes en composite peuvent être fabriquées selon deux procédés : artisanalement, avec des composites sous forme de pâte, ou par CFAO, avec des blocs à usiner. La connaissance des matériaux est importante car elle permet de faire des choix thérapeutiques plus appropriés face à une situation clinique.

Abstract Composite indirect posterior restorations
Part I: From the handworker to the machinable blocks
Composite materials are particularly interesting for the production of indirect posterior restorations such as inlays, onlays, or overlays. They contribute to the restoration of aesthetics, function and the biomechanics of the dental organ while maintaining its biology. Indirect composite restorations can be manufactured using two processes: handwork, using composite in the form of paste or by CAD/CAM, with millable blocks. The knowledge of materials is important because it allows more appropriate therapeutic choices to be made in a given clinical situation.

De la méthode artisanale aux blocs usinables

Le choix et l’utilisation d’un matériau de restauration doivent permettre l‘application des concepts de base de la dentisterie contemporaine, qui passe par le respect et/ou le rétablissement de quatre paramètres au niveau de l’organe à restaurer [1,2] :
• la biologie : le matériau sélectionné doit être biocompatible, permettre une approche très conservatrice et assurer une adaptation aux niveaux des bords et des interfaces, afin d’éviter toute récidive de lésion carieuse, atteinte pulpaire ou sensibilité dentinaire.
• la fonction : un matériau de restauration doit redonner à la dent une morphologie permettant de retrouver une fonction occlusale (en statique et en dynamique) optimale et stable.
• l’esthétique : l’obtention d’un aspect naturel pérenne, tant sur le plan colorimétrique que de l’anatomie, est un souci majeur pour les patients et les praticiens.

• la biomécanique : le matériau doit assurer une résistance mécanique optimal et conférer une grande longévité à la restauration.

Deux matériaux permettent d’atteindre ces quatre paramètres : le composite et la céramique.
Lorsqu’on parle de restauration indirecte postérieure, le choix entre la céramique et le composite est souvent sujet à discussion avec les partisans de chaque famille de matériau. Aujourd’hui, un certain nombre de revues systématiques de la littérature associées à des méta-analyses convergent vers le fait qu’il n’y a pas de différence significative de longévité entre des restaurations indirectes partielles postérieures en céramique et en composite [3-5], tant les propriétés de ces deux matériaux sur le plan mécanique et esthétique ont tendance à se rapprocher, surtout pour les matériaux composites présentés sous forme de bloc usinable [6]. Le composite est même préconisé dans la réalisation de restauration indirecte dans certaines situations cliniques, comme la restauration des dents postérieures dépulpées…

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