Techniques restauratrices combinées. Des couronnes périphériques conventionnelles aux composites injectés dans le cadre d’une réhabilitation globale

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°27 - 9 juillet 2025 (page 30-33)

1. Situation initiale des blocs incisivo-canins maxillaire et mandibulaire.

Information dentaire

Cas clinique :

Un patient de 53 ans, diabétique de type II équilibré, se présente en consultation en raison du descellement de sa couronne coulée sur 26, qui n’a pu être remise en place, la dent n’étant pas conservable, ce qui a mené à son avulsion ultérieure.

Lors de l’interrogatoire médical conduit au cours de cette première entrevue, le patient fait part de ses inquiétudes quant au changement d’aspect de ses dents antérieures, restaurées à la suite à d’atteintes carieuses à l’adolescence, soit presque quarante ans auparavant. Il est intéressant de noter qu’aucun descellement n’a cependant été à déplorer durant toute la période de fonction des 6 couronnes antérieures.

Choix du traitement

L’analyse approfondie des photographies intra-buccales permet d’observer la présence de restaurations périphériques céramo-métalliques de 12 à 22, avec visibilité des chapes en regard des bords libres consécutive à des usures des cosmétiques. Les joints dento-prothétiques, rétenteurs de plaque et cariés, sont eux aussi visibles et associés à une inflammation gingivale marquée. Des fêlures verticales en regard de l’émail cervical sont également mises en évidence au niveau des dents 11 et 21. Les examens radiologiques permettent d’objectiver la présence d’ancrages radiculaires volumineux. Nous savons dès lors que l’émail résiduel, en quantité et qualité insuffisante, ne pourra pas être exploité pour la réalisation de techniques de collage, ce qui oriente le traitement vers des techniques de scellement de 12 à 22, avec des préparations périphériques intra-sulculaires permettant d’augmenter le cerclage.

Malgré la présence de couronnes coulées sur certaines dents, 14, 23, 24 et 25 semblent présenter suffisamment de tissus amélaires résiduels pour recourir à des techniques adhésives.

Les figures 1 à 15 illustrent la mise en œuvre du traitement.

Commentaire

Cette restauration globale, alliant des techniques minimalement invasives adhésives et des techniques conventionnelles (avec leurs impératifs respectifs en termes de choix de matériaux), a représenté un défi, dans son exécution ainsi que pour le laboratoire qui a su associer avec justesse des matériaux de diverses natures, en s’appuyant sur des substrats différents, pour l’obtention d’un résultat harmonieux qui satisfait le patient.

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