Traitement du maxillaire fortement résorbé à l’aide d’implants transzygomatiques

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°34 - 9 octobre 2019 (page 28-33)
Information dentaire

Le traitement du maxillaire fortement résorbé par prothèses implanto-portées se heurte au problème de la faible quantité d’os disponible, surtout dans les zones sous-sinusiennes. Les implants transzygomatiques constituent une alternative aux techniques d’augmentation osseuse, greffes ou régénération osseuse guidée (ROG).

La perte des dents s’accompagne toujours d’une résorption osseuse plus ou moins importante, phénomène parfois accentué par le port de prothèses amovibles qui peuvent se révéler iatrogènes et accroître la perte osseuse. La classification de Bedrossian [1] divise le maxillaire supérieur en trois zones (fig. 1) :

  • zone 1 : sous-nasale ;
  • zone 2 : bosse canine (comprise entre les fosses nasales et le mur antérieur des sinus) ;
  • zone 3 : sous-sinusienne.

La présence d’os dans les trois zones autorise une distribution idéale des implants avec notamment l’absence de cantilever. Quand l’os est absent ou en faible quantité dans la zone 3, le recours à l’angulation des implants distaux le long du mur antérieur des sinus est possible ; le cas peut alors être traité selon la technique « All-on-four ». En revanche, quand le seul volume osseux disponible est en zone 1, le recours à des implants transzygomatiques (ou à des greffes osseuses) est indispensable [2].

Le « All-on-four » ou « All-on-six »

Introduite en 2003 par P. Malo [3], la technique du « All-on-four » permet la réhabilitation implanto-prothétique du maxillaire supérieur. Le débat reste vif sur le nombre d’implants à utiliser (4, 6 ou 8), mais les études [4, 5] ont montré que plus encore que le nombre d’implants, c’est la validation d’un certain nombre d’impératifs qui va conduire au succès clinique. De même, la longueur des implants n’est pas un facteur primordial, mais plus la stabilité primaire obtenue pendant la chirurgie. Parmi les facteurs, on peut citer :

  • la disposition harmonieuse antéro-postérieure des implants (A/P distribution) ;
  • la stabilité primaire (obtenue souvent en sous-préparant l’os) ;
  • une mise en charge immédiate réalisée dans les 24 heures avec une prothèse passive ;
  • un design prothétique compatible avec une hygiène aisée ;
  • un concept…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Greffe osseuse guidée dans la gestion des échecs implantaires

Du projet prothétique à la reconstruction osseuse guidée Un positionnement implantaire inadapté peut compromettre le rendu esthétique et empêcher une...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Réhabilitation immédiate du maxillaire atrophié

La prise en charge prothétique des maxillaires édentés à forte résorption osseuse présente des contraintes chirurgicales majeures. Dans les zones...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Réhabilitations totales sur implants. Un protocole numérique hybride optimisé, mis à l’épreuve

Réhabiliter une arcade complète par des implants exige une planification prothétique et chirurgicale parfois complexe ainsi qu’une retranscription clinique du...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Reconstructions osseuses par blocs osseux autogènes guidés et prélèvement navigué

La chirurgie implantaire nécessite fréquemment des procédures de greffe osseuse pour pallier les déficits volumétriques et permettre un positionnement idéal...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Chirurgie guidée dynamique : un seul objectif, plusieurs protocoles
Éléments de choix

Principes de fonctionnement Les guides statiques, faisant partie des techniques de robotique semi-active, se présentent sous la forme de gouttières...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Précision, sécurité et efficacité : retour d’expérience sur dix ans de chirurgie guidée

Pourquoi le virage vers la chirurgie guidée ? À ses débuts dans les années 2000, la chirurgie guidée (CG) reposait...