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Information dentaire

L'Information Dentaire n°13 - 29 mars 2023

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Edito

Le secret de la paro Cette édition vous propose un florilège d’articles sur la parodontologie. Ils ont été sélectionnés pour leur intérêt dans la pratique quotidienne de tous les chirurgiens-dentistes. Car on a beau dire que la “paro” doit être pratiquée par tous, si, au départ, vous n’êtes pas convaincus de son efficacité, vos patients ne le seront pas non plus. Depuis le début de ma carrière, j’ai...

Le secret de la paro

Cette édition vous propose un florilège d’articles sur la parodontologie. Ils ont été sélectionnés pour leur intérêt dans la pratique quotidienne de tous les chirurgiens-dentistes. Car on a beau dire que la “paro” doit être pratiquée par tous, si, au départ, vous n’êtes pas convaincus de son efficacité, vos patients ne le seront pas non plus. Depuis le début de ma carrière, j’ai régulièrement entendu des confrères me dire : « Pourquoi veux-tu faire de la paro, ça ne marche pas ! » Aujourd’hui, après un certain nombre d’années de pratique (je tairai le nombre exact), j’ai envie de leur répondre : « Et pourtant ça marche ! » Et l’un des éléments essentiels est de créer une confiance mutuelle avec le patient.

Il est clair que des différentes disciplines dentaires, la paro est la plus exigeante en termes d’observance du patient. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles les résultats sont aussi difficiles à prévoir. De plus, le caractère multifactoriel n’est pas facile à gérer puisqu’un profil de risque spécifique doit être établi avant d’entreprendre tout traitement parodontal.

La carie est une pathologie connue du grand public. En revanche, si vous leur parlez de poches parodontales, les patients répondent souvent : « Des poches de quoi ? » L’éducation thérapeutique est la pierre angulaire du traitement parodontal et prodiguer des informations qui seront comprises et des conseils qui seront suivis n’est pas aussi aisé. Plus que la communication, c’est l’échange que vous établissez lors de la première visite qui est crucial. Il faut le juste dosage entre les informations à fournir sans noyer le patient et l’établissement d’une connexion pour qu’il comprenne son rôle majeur et ce que nous attendons de lui.

La thérapeutique initiale est non chirurgicale et, bien qu’un grand pourcentage de patients réponde correctement à cette thérapie minimalement invasive, il peut arriver qu’un abord chirurgical avec des lambeaux d’assainissement ou préprothétiques se révèle nécessaire après réévaluation. Mais tous les patients ne le méritent pas et c’est parfois après plusieurs mois d’enseignement à l’hygiène dentaire que cette option sera réalisable. Les furcations, par exemple, dont l’accès est difficile, hantent un certain nombre de praticiens et de patients. Pourtant, une furcation entreprise ne signifie pas extraction de la dent et des techniques permettent de les maîtriser.

En fait, la recette pour faire une paro efficace est simple :

  • donner une information claire et concise au patient pour qu’il prenne conscience de son rôle dans l’élimination du facteur de risque majeur qu’est la plaque dentaire ;
  • réaliser des thérapeutiques ayant fait leur preuve et que vous maîtrisez ;
  • suivre les patients et les aider dans leur combat contre la plaque à long terme.
Nous espérons que ce numéro vous convaincra définitivement de vous y mettre !

Michèle Reners, Rédactrice en chef

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Éditorial

Le secret de la paro I lire ci-dessus
Michèle Reners

Avant-propos

Qui, quoi, quand, comment, pourquoi ? I lire ci-dessous
Caroline Fouque

Actualités

Maladie parodontale et chiens de compagnie
Société Française de Chirurgie Orale

Presse médicale spécialisée
Philippe Léonard

Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle

Formation – Spécial Parodontologie clinique

L’éducation thérapeutique du patient
Michèle Reners, Gilles Gagnot

Effets des vitamines sur le parodonte et les maladies parodontales : une revue narrative des études cliniques
Charlotte Duquesne, Sarah Cousty, Alexia Vinel, Charlotte Thomas, Sara Laurencin-Dalicieux

Gestion d’une lésion inter-radiculaire sur une molaire maxillaire
Guilhem Jolivet, Olivier Huck

Traitement chirurgical des poches parodontales résiduelles : pourquoi ? Quand ? Comment ?
Michel Bravard, Valentine Delecourt, Abdoulaziz Diarra, Kevimy Agossa

Les techniques d’élongation coronaire
Bernard Schweitz, Benoît Brochery

Traitement prothétique et parodontite : les bons réflexes
Léa Bontemps, Manuel Hautefaye, Imane Maniani, Caroline Wulfman

Découvrir

Art

Gainsbourg à Beaubourg
Thierry Leroux


Avant-propos

Qui, quoi, quand, comment, pourquoi ?

Autant de questions auxquelles un avant-propos est censé apporter des éléments de réponse. Voici quelques clés pour donner du sens à cette lecture enrichissante.

Qui a écrit dans ce numéro ? Des praticiens talentueux, connus et reconnus, des quatre coins de la France et de la Belgique, universitaires ou libéraux, parfois les deux (mes amis chanceux, nommés avant la réforme, comme je vous envie de pouvoir autant donner à vos patients qu’à vos étudiants… mais revenons à notre avant-propos !).

Quoi ? Des articles qui répondent aux questions que nous nous posons au cours des traitements paro­dontaux que nous conduisons tous les jours, pour preuve :

  • Une atteinte de furcation d’une molaire maxillaire : mais que pouvons-nous y faire ?
  • Y a-t-il des aliments, des vitamines qui pourraient m’aider à soigner ma maladie ou à éviter qu’elle ne récidive ? Enfin quelque chose à répondre à nos patients.
  • Comment pratiquer une élongation coronaire, ce geste chirurgical qui paraît assez simple, mais qui occasionne tout un flot de questions au moment de dessiner le tracé d’incision ? Pourvu que le résultat soit esthétique…
  • Quels sont les bons réflexes à avoir pour combiner paro et prothèse ? Ou comment ne rien oublier des étapes cruciales de ces traitements combinés…
  • Quant au traitement chirurgical des poches parodontales résiduelles, pourquoi, quand, comment ? Les auteurs auraient pu écrire directement cet avant-propos.
  • Enfin, stabiliser la parodontite ? Mais oui, c’est possible !

Quand se mettre à la paro ? Tout de suite, tout le temps !

Comment ? En impliquant le patient dans son traitement.

Pourquoi ? Parce que pour qu’un patient adhère au traitement, nous devons lui délivrer une information claire et précise, ce qui implique que nous ayons nous-mêmes les idées claires et les réponses à ses questions. Merci donc à vous, nos chers auteurs, d’avoir pris le temps d’écrire ces articles scientifiques pour nous.

Je vous souhaite une belle lecture et suis certaine que cela ne fera que renforcer votre envie de continuer à vous former pour informer vos patients et les soigner avec beaucoup de satisfaction. Au plaisir de vous retrouver au congrès de la SFPIO à La Grande-Motte les 9 et 10 juin prochains, pour ne pas choisir entre paro et implanto mais composer avec les deux !

Caroline Fouque
Présidente de la SFPIO