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Information dentaire

L'Information Dentaire n°9 - 6 mars 2024

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Edito

Faire face à l'imprévu Dans le monde exigeant de la chirurgie dentaire, les praticiens font souvent face à l’inattendu. Experts de la précision, ils peuvent être confrontés à des situations qui échappent à toute planification. A priori inquiétant, négatif, l’imprévu, peut au contraire révéler des opportunités inattendues. Lorsqu’une procédure prend une tournure surprenante, le chirurgien-dentiste doit faire preuve de réactivité et de compétence pour adapter sa stratégie. C’est...

Faire face à l'imprévu

Dans le monde exigeant de la chirurgie dentaire, les praticiens font souvent face à l’inattendu. Experts de la précision, ils peuvent être confrontés à des situations qui échappent à toute planification. A priori inquiétant, négatif, l’imprévu, peut au contraire révéler des opportunités inattendues.

Lorsqu’une procédure prend une tournure surprenante, le chirurgien-dentiste doit faire preuve de réactivité et de compétence pour adapter sa stratégie. C’est alors que se distinguent les véritables professionnels de la chirurgie dentaire, capables de prendre des décisions éclairées et de maintenir la qualité des soins.

Au-delà, l’imprévu peut ouvrir la voie à des découvertes, des solutions innovantes. Une simple extraction peut conduire à la détection précoce d’une anomalie, offrant ainsi la possibilité de traiter un problème de manière proactive. L’imprévu peut également être le catalyseur de perfectionnements techniques et de développements dans le domaine dentaire.

Faire face à l’imprévisible est notre quotidien, mais la manière dont chacun s’adapte est différente. Ayant tendance à vouloir tout contrôler, il faut admettre qu’il est rare qu’une journée se passe sans une petite surprise. Il génère du stress et peut être responsable de conflits au sein même de l’équipe, voire avec le patient. Que ce soit une patiente qui arrive en retard, ou le moteur qui tombe en panne, notre discipline est dépendante de nombreux facteurs, quand ce ne sont pas les cas complexes à traiter comme les oligodonties. Ce sont aussi des cas imprévisibles qu’il faut gérer en anticipant au mieux leurs conséquences et en relevant les défis qu’elles représentent, comme l’expose dans ce numéro l’équipe de Stéphane Kerner.

L’imprévisible peut être aussi porteur de bonnes surprises et même réserver des aventures auxquelles vous n’auriez même pas pensé. Tout comme notre confrère Jean-Claude Weill qui retrace sa vie professionnelle dans son livre Éloge de l’imprévu. Dentiste de formation, il a fait carrière dans la recherche en immunologie et est aujourd’hui membre de l’Académie de sciences, nous lui réserverons d’ailleurs une interview dans un prochain numéro.

Peut-être même n’aviez-vous pas prévu de devenir dentiste et que c’est le hasard qui vous a mené à notre beau métier !

L’imprévu, par définition, est là où on ne l’attend pas et même au sein de cet éditorial. Les plus perspicaces d’entre vous y ont-ils détecté un changement de plume ? J’ai osé demander à Chat GPT de m’écrire un texte en donnant quelques précisions sur ce que je désirais et j’en ai intégré une partie dans ce que vous venez de lire. À vous de deviner les lignes de l’IA et les miennes !

Michèle Reners Rédactrice en chef

Voir plus

Éditorial

Faire face à l’imprévu I Lire ci-dessus
Michèle Reners

Tribune

Transmission des savoirs I Lire ci-dessous
Sofia Aroca

Actualités

Analyse d’article
Nouvelle approche de la gestion de la leucoplasie orale
Société Française de Chirurgie Orale

Presse médicale spécialisée
Philippe Léonard

Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle

Formation

Oligodontie : les dimensions réduites de l’os alvéolaire représentent un challenge pour la réhabilitation
Nicolas Dupré, Orianne Gondel, Margot Riou, Muriel De La Dure-Molla, Maria Clotilde Carra, Benjamin Fournier, Stéphane Kerner

Décision thérapeutique : critères de choix pour les restaurations de molaires atteintes de MIH sévère
Julia Estivals, Elsa Garot

Compétences d’internes
Prise en charge d’un secteur incisif mandibulaire mobile : intérêt de la greffe épithélio-conjonctive associée à une attelle de composite fibré
Diana Neponoceno, Jean-Michel Heurtebise, Éric Leforestier

Exercice Pro

Fiscalité

Obligation fiscales et sociales mars 2024
Bernard Fabrega

Découverte

Histoire

Antoine Le Roux de La Fondée, le dernier élève-associé de Pierre Fauchard
Thierry Debussy


Tribune

Transmission des savoirs

En juin prochain, à La Baule, la SFPIO organise son congrès national en se concentrant sur « la transmission des savoirs ». Arrêtons-nous le temps de ces quelques lignes sur cette thématique dont le choix est apparu comme une évidence. En effet, ce rendez-vous de l’implantologie et
de la parodontologie vise essentiellement à illustrer l’importance des activités d’enseignement, de partage entre cliniciens comme moteur de transformation, un moyen de transformer les connaissances scientifiques en actes cliniques, en devenant ainsi un véritable producteur de connaissances, de sciences et de vraies compétences. Le format de ce congrès est donc dans l’esprit ou, comme le souligne son président, Rémi Changey, dans l’ADN de la SFPIO, c’est-à-dire la promotion du savoir et la diffusion de l’information scientifique pour une application clinique au service des patients.

Contrecarrer le risque que les réseaux sociaux (RS) représentent dans la sphère de la transmission du savoir est aussi le rôle d’une société scientifique. Il est évident que la façon « savante » dont les RS transmettent l’information ne produira pas forcément de nouvelles compétences pour le clinicien car ils ouvrent la voie
à l’imitation et non pas à la réflexion. Imiter des gestes cliniques peut souvent générer des erreurs si les bases pour les comprendre (afin de les éviter) ne sont pas présentes, et conduit le clinicien à la frustration, ne lui permettant pas d’évoluer dans sa pratique au service du patient. Il est donc illusoire d’attendre de ce moyen d’apprentissage une avancée des connaissances et une réelle acquisition de compétences. En revanche, les réseaux peuvent être utilisés comme complément dans l’assimilation du savoir et du savoir-faire.
Pour revenir au congrès de La Baule, son programme scientifique a été réfléchi et conçu pour s’adresser à l’omnipraticien comme spécialiste, le but étant, encore une fois, de développer et forger les acquis.

Il débutera par une demi-journée avec de travaux pratiques. Ceux, surtout les jeunes consœurs et confrères, qui s’intéressent à la recherche clinique et souhaitent publier pourront découvrir les secrets de la rédaction d’un article scientifique, de la construction d’une recherche systématique, etc. Ceux qui veulent faire évoluer et améliorer leurs acquis, habiletés et compétences cliniques n’auront que l’embarras du choix entre les séances cliniques proposées.

Ce congrès a été pensé comme un forum où la confrontation d’idées, de concepts, donne naissance à
des échanges et discussions permettant de grandir professionnellement et humainement. La participation
de conférenciers nationaux et internationaux ayant une expertise incontestable dans l’enseignement, dans le partage de connaissances, enrichira ces trois journées qui s’annoncent exceptionnelles.

Alors rendez-vous à La Baule les 13, 14 et 15 juin prochain pour faire partie de cette expérience unique dans un cadre remarquable

Sofia Aroca, Présidente scientifique du congrès national SFPIO 2024