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Certaines personnalités marquent durablement notre profession. Ce fut évidemment le cas du professeur Per-Ingvar Brånemark. Un nouveau nom mérite d’être ajouté au Panthéon des grandes figures de notre discipline.
Il apparaît comme auteur ou coauteur de 774 publications nationales et internationales. Selon Google Sholar, il est cité 34 801 fois dans la littérature scientifique. La plupart de ses publications traitent du collage de la céramique et une grande part d’entre elles sont directement en rapport avec les bridges monoailettes, l’optimisation de leur collage à l’émail et leurs résultats à long terme. Matthias Kern est décédé en avril dernier. Et rien qu’en ce mois d’avril, trois de ses études ont été publiées dans le très réputé Journal of Prosthetic Dentistry !- Influence of pretreating enamel on the durability of resin bonds [1].
- Influence of different primers and adhesive system combinations on the durability of resin bonding to lithium disilicate [2].
- Long-term outcome of anterior cantilever zirconia ceramic resin-bonded fixed dental prostheses: Influence of the pontic location [3].
Il est le premier auteur de cette dernière étude qui comporte 310 bridges monoailettes en zircone, s’étend jusqu’à 15 ans et présente un temps d’observation moyen de 7 ans. Calculé selon l’analyse de Kaplan-Meier, le taux de survie à 15 ans est de 97,3 %. De plus, l’étude nous apprend qu’il n’y a pas de différence selon que la dent remplacée est une incisive centrale maxillaire, une incisive latérale maxillaire ou une incisive mandibulaire. Juste un peu plus de réinterventions dans le groupe incisive centrale (vraisemblablement des recollages effectués avec succès).
Professeur à l’Université de Kiel, ville moyenne au nord de l’Allemagne, ville portuaire au bord de la mer Baltique, Matthias Kern a ouvert la voie à une véritable alternative aux implants dans le secteur antérieur. Merci à Pascal De March de lui avoir rendu hommage dans le numéro 17 de L’Information Dentaire. Merci à Michel Bartala de m’avoir confié ce numéro spécial L’implant unitaire antérieur en question. À 68 ans, l’implantologiste que je suis se montre plus mesuré. Il connaît toutes les difficultés et les contraintes associées à un traitement implantaire esthétique. Il accueille avec intérêt ces nouvelles données, surtout quand il s’agit de jeunes patients.
Ce numéro spécial parle à la fois de bridges monoailettes et d’implants. Il se pose la question du traitement implantaire chez le jeune adulte. Il donne la parole à des praticiens de talent qui maîtrisent l’une et l’autre de ces deux techniques. Et comme c’est un numéro d’été et que vous l’emporterez peut-être dans le train ou sur la plage, il fait la part belle à la clinique et à la photographie. Bonne lecture et bel été à toutes et à tous !
Un grand merci à Michel Bartala et Michèle Reners, nos précieux et si compétents rédacteurs en chef, à Franck Rouxel, bienveillant et très actif directeur de la formation, à Claudie Damour-Terrasson qui sur les conseils de Michel Pompignoli m’avait proposé il y a quelques années de faire partie de la belle équipe de l’ID, à Catherine Hubert qui veille sur la presse professionnelle du groupe et à qui je souhaite la bienvenue. Sans oublier les talentueux maquettistes, ainsi que Nathalie Devaux et Marie-Laetitia Sibille, mes merveilleuses interlocutrices.
Philippe Khayat
Coordinateur scientifique, Professeur associé affilié (Université du Washington), Exercice libéral limité à l’implantologie orale (Paris)
Une alternative à l’implant
Philippe Khayat
Édentement complet et implant unitaire
Pascal De March
Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle
Dossier : L’implant unitaire antérieur en question
Magazine été : Musique, cinéma, jeune public, arts de rue…
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