Description
Édito
Pour une éthique de la parole dans la pratique odontologique
Vianney Descroix
Avant-propos
Planifier, guider, réussir : l’ère de la chirurgie implantaire augmentée
Sébastien Monlezun
Actualités
Revue de presse
Endodontie guidée et localisateur d’apex
Pascal De March
Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle
Spécial Chirurgie guidée
Coordination scientifique : Sébastien Monlezun
Précision, sécurité et efficacité : retour d’expérience sur dix ans de chirurgie guidée
Jonatan Beley
Réhabilitations totales sur implants : un protocole numérique hybride optimisé, mis à l’épreuve
Frédéric Chamieh
Greffe osseuse guidée dans la gestion des échecs implantaires
Pierre Keller, Antonia Gilch, Quentin Bochet, Samuel Abitbol, Claire Thomas
Réhabilitation immédiate du maxillaire atrophié. Protocole FAST avec implants ptérygoïdiens et mise en charge instantanée zircone
Solène Chanteux, Jade Charbonneau, Rémi Lafon, Roxane Gares, Dimitri Pascual
Chirurgie guidée dynamique : un seul objectif, plusieurs protocoles – Éléments de choix
Olivier Le Gac
Reconstructions osseuses par blocs osseux autogènes guidés et prélèvement navigué
Romain Doliveux
Exposition
GREUZE, lumières sur l’âge tendre
Thierry Leroux
Avant-propos
Planifier, guider, réussir : l’ère de la chirurgie implantaire augmentée
Le numérique a désormais intégré une grande partie des cabinets dentaires français. Les consœurs et confrères qui pratiquent l’implantologie sont certainement ceux qui sont le plus impactés par ces évolutions. Nombre de machines sont désormais très répandues et les investissements engendrés peuvent très lourds : CBCT, empreinte optique, imprimante 3D, usineuse, photogrammétrie, logiciel de planification, scanner facial… Difficile de tous les citer. Bien entendu, il est toujours possible de poser des implants ou de faire des greffes sans utiliser de guide ou de système de navigation chirurgicale, mais il faut reconnaître que ces systèmes d’aide à la chirurgie accroissent la précision et la prédictibilité des traitements. Tout le process est guidé par la prothèse, c’est-à-dire par la finalité du traitement. Enfin, dirais-je !
Les praticiens les moins enclins à cette révolution digitale diront que le temps passé devant l’ordinateur est parfois plus long que le temps chirurgical lui-même. Ils ont raison… Cependant, réaliser virtuellement la chirurgie en amont permet au praticien de prévisualiser l’ensemble de la thérapeutique, favorisant l’élévation de son niveau d’exigence (enfouissement, profil d’émergence…). De plus, cela permet au plus grand nombre d’obtenir les meilleurs résultats possibles de façon reproductible et avec plus de sécurité pour le patient. Mais il n’est pas si simple de négocier ce virage numérique et l’introduction de l’intelligence artificielle ne fait que creuser le fossé entre ceux qui ont accepté ces changements et ceux qui peinent à évoluer.
Alors oui, il faut encore savoir poser des implants à main levée et il est important que les plus jeunes générations soient capables de gérer une chirurgie sans l’aide d’un quelconque guide, juste en utilisant des repères anatomiques. Car même lorsque l’on planifie très précisément, un souci technique peut survenir, obligeant à terminer la chirurgie sans aide. La préparation parodontale et la gestion primordiale des tissus mous restent des domaines qui ne sont pas encore trop impactés par le numérique. Les parodontistes auront encore du travail pour longtemps. De plus, je suis persuadé qu’il faut être acteur de la planification. Utiliser un guide à étages sans avoir participé à sa planification et à sa conception est très risqué ! Les pièges sont nombreux… même si les vidéos postées sur les réseaux donnent l’illusion de la facilité.
Les protocoles évoluent sans cesse. Ce qui est vrai aujourd’hui dans ce domaine ne le sera peut-être plus demain ; c’est ce qui est passionnant. Quand j’ai été sollicité pour coordonner ce numéro spécial « chirurgie guidée », c’est donc avec enthousiasme que je me suis rapproché de certains des meilleurs cliniciens français en la matière. Tous utilisent des protocoles différents et rivalisent d’ingéniosité. L’objectif n’est certainement pas de les opposer, mais justement d’essayer de trouver l’approche qui semble la plus adaptée à notre propre pratique. Cette édition aborde plusieurs aspects de la chirurgie guidée, des reconstructions osseuses à la pose de la prothèse, provisoire ou d’usage, imprimée ou usinée en passant bien entendu par la pose des implants, qu’il s’agisse de cas simples unitaires ou de cas globaux. Enfin, rappelons que derrière chacun de ces protocoles se cachent des prothésistes surdoués sans qui tout ceci serait impossible. Bonne lecture !
Sébastien Monlezun
Coordinateur scientifique du numéro
Pratique libérale limitée à la parodontologie et l’implantologie, Bordeaux