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Information dentaire

Stratégie Prothétique n°1 - 15 février 2023

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Edito

Inspirante Le manque d’inspiration est probablement ce qu’il y a de pire pour un auteur. Au moment d’écrire l’éditorial de ce numéro, c’est exactement cette angoisse que j’ai ressentie. Le fameux syndrome de la page blanche… Je suis alors allée chercher des conseils parmi les habitués de cet exercice. « Sers-toi un petit verre », oui… ça détend. « Parle des articles du numéro si tu ne sais...

Inspirante

Le manque d’inspiration est probablement ce qu’il y a de pire pour un auteur. Au moment d’écrire l’éditorial de ce numéro, c’est exactement cette angoisse que j’ai ressentie. Le fameux syndrome de la page blanche… Je suis alors allée chercher des conseils parmi les habitués de cet exercice. « Sers-toi un petit verre », oui… ça détend. « Parle des articles du numéro si tu ne sais pas quoi dire » oui… aussi. « Sois inspirante ! »… ah ça, ça me plaît. Mais comment ? À l’heure du développement personnel poussé, notamment sur les réseaux sociaux avec plein de phrases « mantras » qui sont censées nous faire réfléchir, avec l’émergence d’un nombre épatant de coachs en bien-être, avec l’explosion d’applications de réflexion et de méditation… Comment être inspirante ? Et surtout, pour qui ? Chacun de nous peut être inspirant à sa manière. Nous le sommes, j’espère, pour nos enfants, comme nos parents l’ont été dans notre éducation, même si, parfois, nous nous en rendons compte a posteriori seulement. Être inspirante est plus facile avec nos stagiaires, nos étudiants, ou pendant une conférence. Je le ressens plus lors de travaux pratiques, lors desquels je sens que ce que je démontre peut inspirer à un praticien une modification de sa pratique. Trouver l’inspiration pour écrire un éditorial… Je vous avoue que l’exercice est bien plus compliqué.

Heureusement que ce numéro est chargé de personnes inspirantes. Christophe Ghrenassia et Laurent Elbeze ont su m’inspirer lors de leur formation sur l’occlusion, je suis donc ravie qu’ils partagent leur moyen de changer de façon prédictible la dimension verticale grâce à l’électromyographie. Le numérique devient fascinant avec Thibaud Casas et Samuel Morice ; avec le Modjaw, ils nous expliquent comment déterminer une nouvelle dimension verticale grâce à l’enregistrement des mouvements de mastication du patient.

Le thème de ce numéro est l’augmentation de dimension verticale, et pourtant Tom Truong nous démontre qu’une hauteur coronaire courte peut avoir un diagnostic différentiel d’une usure en évaluant le parodonte. Dans son cas, la hauteur coronaire n’était pas en jeu, mais une hyperplasie gingivale.

Une fois l’augmentation déterminée grâce aux deux premiers articles, comment pouvons-nous la stabiliser ? Avec Vincent Guillaume et l’aide de mes prothésistes Katleen Andrieux et Samuel Morice, nous avons réfléchi à la manière de faciliter et d’améliorer la technique de composite injecté. De par nos avancées, nous vous proposons une technique finale tout en détaillant comment nous y sommes parvenus. En espérant que vous pourrez vous en inspirer !

Une technique différente d’augmentation de DV serait d’utiliser du composite de restauration. Marin Pomperski partage ici une technique de clé préparée en amont qui vient pousser ce composite en guidant la restauration.

Dov Derman et Linda Bouzid nous éclairent sur les avantages du numérique lors d’une réhabilitation totale. Grâce à leur collaboration inspirante avec Mickael Griet et son travail sur le disilicate de lithium, ils vont réussir à augmenter la dimension verticale tout en donnant le moins de rendez-vous possible au patient. Et pour finir, nous verrons un cas d’érosion à l’acide hypochloreux qui a généré des érosions multiples mais uniquement palatines et linguales, provoquant des usures sans pertes de dimension verticale.

Les auteurs réussissent à nous prouver qu’avec de la réflexion, des échanges privilégiés entre cabinet et laboratoire, une collaboration primordiale entre praticien et prothésiste, il est tout à fait possible de restaurer la fonction et l’esthétique de nos patients souffrant d’usure et d’érosion - ces phénomènes qui au fil du temps créent des problèmes secondaires - tout en respectant au maximum le gradient thérapeutique et l’esprit du minimalement invasif. Et ça, c’est réellement inspirant !

Comme il est de coutume en ce début d’année, je ne pouvais vous abandonner à vos lectures avant de vous présenter mes vœux. Pour changer un peu de la traditionnelle conversation avec nos patients (« Et surtout la santé, hein docteur…! »), je vous souhaite une année épanouissante, une année accomplie, remplie de créativité, de découvertes, d’optimisme, une année tout simplement inspirante !

Linda Martin, Membre du comité éditorial

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Sommaire

Éditorial
Inspirante ! I Lire ci-dessous
Linda MARTIN

ZOOM

Apport de l’électromyographie dans la prise en charge des usures dentaires
Christophe GHRENASSIA, Laurent ELBEZE

Augmentation de dimension verticale 2.0 : le motion capture, nouvel outil de référence
Thibaud CASAS, Samuel MORICE

Évolution et réflexion sur les gouttières dans la technique du composite injecté
Linda MARTIN, Vincent GUILLAUME, Katleen ANDRIEUX, Samuel MORICE

CAS CLINIQUE

Réhabilitation esthétique a minima : accorder parodontologie et odontologie restauratrice
Tom TRUONG

PROTOCOLE

Technique de stratification composite guidée dans les secteurs postérieurs dans le cadre d’une réhabilitation globale avec augmentation de DVO
Linda MARTIN, Marin POMPERSKI

Apport du numérique et simplification des protocoles dans les traitements d’augmentation de la dimension verticale chez le patient denté
Linda BOUZID, Dov DERMAN

CAS CLINIQUE

Réhabilitation d’une denture souffrant d’érosion par acide hypochloreux
Linda MARTIN, Katleen ANDRIEUX

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