Alors que des discussions seraient en cours pour faire passer la durée des études en odontologie de six à sept ans, les étudiants montent au créneau.
Dans un communiqué du 26 mai, l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) s’oppose « clairement et fermement » aux « rumeurs », « bruits de couloirs » et « à certaines déclarations récentes » laissant entrevoir cette possibilité. Selon elle, cette éventuelle réforme « ne répond en rien aux véritables enjeux de réforme de leur formation et de leur profession ».
Vieillissement de la population, progression des maladies chroniques, prévention, inégalités d’accès aux soins, travail en coordination ou en réseau, évolutions technologiques… Face aux mutations actuelles, certains plaident pour un renforcement des compétences cliniques qui pourrait justifier un allongement de la formation.
Mais l’UNECD conteste la pertinence d’une telle mesure. « L’ajout d’une année à notre cursus constitue une réponse inadaptée à une problématique existante mais déconnectée des évolutions réelles de notre profession », déplore l’organisation. Elle y voit une mesure guidée davantage par des « considérations statutaires que par des enjeux pédagogiques ».
Les étudiants mettent en avant plusieurs effets contre-productifs : une année supplémentaire « en situation fragile tant sur la santé mentale que sur la précarité étudiante », un « impact négatif sur l’attractivité de la formation en France » et des moyens insuffisants qui rendraient difficile la mise en œuvre d’autres mesures jugées prioritaires, telles que « l’harmonisation pédagogique, la création de référentiels ou l’organisation d’épreuves nationales ».
L’UNECD appelle à une réforme « en profondeur » du cursus actuel, avec des moyens adaptés, plutôt qu’un simple allongement.
« Notre position : optimiser la formation, plutôt que l’allonger inutilement », résume l’organisation étudiante, qui assure rester ouverte au dialogue avec les autorités de tutelle. « L’engagement des étudiants reste intact : défendre et promouvoir une formation de qualité pour toutes et tous », conclut-elle.
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