Évaluation de la HAS – Pas de conclusion formelle pour le coiffage pulpaire

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°14 - 10 avril 2019

Pas de conclusion formelle pour le coiffage pulpaire

Information dentaire
Dans un rapport d’évaluation publié le 28 mars sur son site internet, la Haute Autorité de Santé (HAS) ne confirme ni n’infirme l’intérêt du coiffage pulpaire, thérapeutique de conservation de la vitalité pulpaire réalisée lors d’une effraction pulpaire. Cette évaluation a été réalisée à la demande de l’Assurance maladie, qui souhaite prendre en charge cet acte.

Comme pour chaque évaluation, la HAS a procédé à une analyse critique de la littérature (recommandations de bonne pratique, rapports d’évaluation technologique, méta-analyses et revues systématiques) et d’essais cliniques, « identifiés par une recherche documentaire systématique et sélectionnés sur des critères explicites ».

Selon elle, les études n’ont pas mis en évidence de différences significatives en matière de taux de succès, par rapport aux autres thérapeutiques de conservation de la vitalité pulpaire (coiffage pulpaire indirect, pulpotomie partielle, pulpotomie cervicale), « mais les études étaient de faible puissance et les données, parcellaires et de mauvaise qualité, ne permettent pas de conclure formellement, précise-t-elle. Le taux de succès de la procédure variait selon les études et son estimation est, de fait, difficile. À titre d’exemple, à deux ans, sur dent temporaire, il était estimé à 89 %, et sur dent permanente, il variait de 52 à 93 % selon les études ».

Toutefois, écrivent les auteurs, « les données semblent indiquer une certaine influence du statut pulpaire (en faveur des dents asymptomatiques), de l’étendue de la lésion carieuse (en défaveur des lésions touchant plus de parois), du stade d’édification radiculaire (en faveur des dents permanentes immatures) et du type de restauration finale (en défaveur de l’utilisation du ciment verre ionomère). Aucune conclusion pertinente ne peut non plus être donnée concernant le type le matériau utilisé, l’âge des patients, le type de dent, l’origine de l’effraction, la localisation de l’exposition et l’expérience du praticien.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Politique de santé

Fraudes sociales : les centres de santé dans le viseur du gouvernement

« Pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d’euros de fraude sociale détectée en une année », a annoncé...
Politique de santé

7,4 millions de bénéficiaires de la C2S

Depuis 2019, année de la fusion de la CMU-C et de l’ACS, les effectifs de la C2S, née de cette fusion, poursuivent leur progression...
Politique de santé

Lieux d’implantation des cabines de téléconsultation : la HAS fixe les règles

Après la polémique suscitée en novembre dernier, par la proposition de la SNCF de mettre en place dans 300 de...
Politique de santé

Assistants médicaux : objectif 10 000 en 2024

6 000 contrats d’assistants médicaux ont été signés depuis leur création en 2019, se félicite l’assurance maladie fin janvier. Elle en espère...
Politique de santé

Le Parlement européen vote la suppression des amalgames dentaires dans l’UE à compter du 1er janvier 2025

Le Parlement européen a adopté le 17 janvier, en première lecture, la proposition de règlement de la Commission européenne visant...
Politique de santé

Les boxes de téléconsultation de la SNCF font débat

« La SNCF se trompe de priorité », souligne l’Ordre des médecins le 20 novembre, face à la décision de l’entreprise ferroviaire...