Dans son Panorama de la santé 2019, publié le 7 novembre, l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) compare les indicateurs clés relatifs à la santé de la population et à la performance du système de santé de ses pays membres (soit 36 « démocraties de marché » selon les termes mêmes de l’organisation : du Canada à l’Estonie, de l’Irlande au Japon…).
Les deux points forts de notre pays ? Le taux de reste à charge le plus bas de l’ensemble des pays de l’OCDE « représentant seulement 2 % de la consommation finale des ménages » et la qualité des soins, « les hôpitaux fournissent des soins de grande qualité, comme le reflètent les taux de moralité dans les 30 jours suivant une crise cardiaque et un AVC inférieurs à la moyenne de l’OCDE d’environ 20 % et 10 %, respectivement », détaille l’organisation.
Nos trois points faibles ? D’abord le taux de tabagisme quotidien. Selon le rapport, « encore un adulte sur quatre fume tous les jours en 2018 », ce qui constitue le quatrième taux le plus élevé des pays de l’OCDE. 21 000 décès prématurés (avant 75 ans) sont directement liés au cancer du poumon et des dizaines de milliers d’autres liés aux maladies cardiovasculaires et respiratoires. Deuxième point noir : la consommation d’alcool, « cause majeure de décès et d’incapacité en France (8 000 décès sans compter les décès par accidents et autres morts violentes), avec une consommation encore 30 % supérieure à la moyenne », déplore l’OCDE.
Enfin, dernière ombre au tableau, la désertification médicale.
« Une part croissante des médecins en France sont âgés de 55 ans et plus – soit 45 % des médecins en 2017, contre 16 % dix ans plus tôt. Étant donné une densité de médecins assez stable ces dernières années, les départs en retraite pourraient accentuer les pénuries dans certaines zones rurales et sous-dotées, notamment pour les généralistes », s’inquiète l’OCDE. La densité de médecins est en moyenne de 3,2 pour 1 000 habitants (2,7 en zone rurale et 3,9 en zone urbaine) contre 3,5 en moyenne dans le reste de l’OCDE.
La France dépense un peu plus de 11 % de son PIB dans la santé (11,2 %). C’est l’un des pourcentages les plus élevés parmi les 36 pays membres de l’OCDE. L’organisation considère qu’en 2030, ces dépenses approcheront les 14 % du PIB.
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