Selon les statistiques de la caisse de retraite (CARCDSF) portant sur 37 585 revenus déclarés (ODF et autres spécialités compris), le revenu moyen 2017 avant impôts (IRPP) s’élevait à 106 745 € (bénéfice fiscal avant déduction des cotisations assurance groupe et Madelin, Dom-Tom inclus), marquant une baisse de 0,74 % par rapport à 2016 (évaluation au 11 janvier 2019).
Le revenu médian, qui reflète mieux le revenu moyen d’un omnipraticien, se situe à 85 040 €. Près de la moitié des chirurgiens-dentistes (46 %) ne dépassent pas 79 464 € de revenu, soit 2 fois le plafond de la Sécurité sociale pour 2018 (39 732 €). Près d’un tiers (36 %) se situent entre 2 et 4 plafonds (158 928 €), tandis que 2 612 praticiens (7 %) déclarent plus de 5 plafonds annuels, soit au moins 238 393 €.
67 500 € pour les moins de 35 ans
Les chirurgiens-dentistes de 35/54 ans (soit 40 % des praticiens) font mieux que la moyenne, avec un revenu moyen s’établissant à 124 918 €, en hausse de 1 %. Ils se partagent près de 50 % des 4 milliards d’euros de revenus déclarés par la profession. Les plus jeunes installés, les moins de 35 ans, disposent en moyenne des revenus les moins élevés (67 500 €, – 1 %).
Les différences de revenu entre hommes et femmes, liées au volume d’activité, persistent. Ainsi, en moyenne, les femmes, qui représentent près de 43 % de l’effectif, tirent 85 619 € de leur activité en 2017 (- 0,16 %) contre 122 590 € pour les hommes (- 0,47 %), soit un différentiel de 30,5 %. Leur revenu médian s’élève à 68 907 € (58 % sont à moins de 79 464 €) contre 100 154 € pour les hommes (- 1,33 %).
Les Deux-Sèvres font la course en tête
Hors Dom-Tom, comme en 2016, seulement 5 départements ne franchissent pas la barre des 90 000 € de revenus annuels moyens par chirurgien-dentiste (contre 10 en 2015 et 15 en 2014) : la Corse (84 703 contre 84 973 € en 2016), encore une fois le département aux plus faibles revenus, les Alpes-Maritimes (89 013 € vs 89 552 €), le Cantal (89 296 € vs 98 190 € – le département compte 5 praticiens de plus qu’en 2016) –, la Haute-Garonne (89 315 € vs 87 697 €) et les Pyrénées-Atlantiques (89 660 € vs 92 432 € le département gagne 30 déclarants en un an !). Paris, avec ses 2 242 chirurgiens-dentistes, affiche 98 993 € par tête. À l’inverse, 15 départements dépassent les 130 000 € (contre 17 en 2016). Premier au palmarès, les Deux-Sèvres. Les 128 praticiens y déclarent en moyenne 150 073 €. Viennent ensuite l’Yonne (148 501 €) et l’Eure-et-Loir (146 886 €).
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