Prescription en DCI : l’obligation passe à l’as

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Alors que les tous les prescripteurs ont l’obligation de rédiger leurs ordonnances en DCI (dénomination commune internationale) depuis un an (1er janvier 2015), le magazine Que Choisir publie le 7 janvier une enquête montrant que, pour les médecins, cette obligation n’est que très peu respectée. La revue a analysé 815 ordonnances anonymisées collectées entre le 20 mai et le 29 juin 2015. Sur les 2 729 médicaments prescrits, seuls 13 % étaient inscrits en DCI. 14 % supplémentaires comportaient la DCI ainsi que le nom de marque, comme le tolère la loi, mais 73 % des médicaments étaient prescrits avec le seul nom de marque. Les médecins spécialistes sont les plus mauvais élèves avec 85 % des médicaments prescrits seulement avec le nom de marque (70 % pour les généralistes).
« L’obligation légale de la prescription en dénomination commune internationale reste donc, pour l’instant, un vœu pieu, remarque Que Choisir. Comment s’en étonner, alors que la loi comme le décret prévoyant cette obligation ne l’ont assortie d’aucun contrôle ni d’aucune sanction ? » Pour la revue, c’est « un déni caractérisé de l’intérêt des patients », car la prescription en DCI « est une nécessité de santé publique » et « un moyen efficace de lutter contre le surdosage ou les interactions médicamenteuses, en évitant le piège des noms de marque qui masquent les molécules présentes ». Elle permet également « aux consommateurs d’acheter à moindres frais la bonne molécule, sans se soucier des noms de marque. En clair, elle permet de ramener chaque médicament à sa valeur thérapeutique, en s’affranchissant des influences promotionnelles des laboratoires ». Et vous, prescrivez-vous en DCI ?

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Politique de santé

Centres de santé : « ne pas faire d’amalgame » demande la FNCS

Dans un communiqué du 30 avril, la Fédération nationale des centres de santé (FNCS) se « félicite » de la décision prise...
Politique de santé

Un questionnaire pour préparer l’arrivée des logiciels métiers

Le « Ségur du numérique en santé » est un programme de soutien de l’État au développement du numérique en santé. Il...
Politique de santé

SESAM-Vitale en chiffres

En 2023, 404 576 professionnels de santé libéraux ont facturé en SESAM-Vitale (contre 395 093 en 2022). 1,33 milliard de FSE (Feuilles de soins...
Politique de santé

Fraudes sociales : les centres de santé dans le viseur du gouvernement

« Pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d’euros de fraude sociale détectée en une année », a annoncé...
Politique de santé

7,4 millions de bénéficiaires de la C2S

Depuis 2019, année de la fusion de la CMU-C et de l’ACS, les effectifs de la C2S, née de cette fusion, poursuivent leur progression...
Politique de santé

Lieux d’implantation des cabines de téléconsultation : la HAS fixe les règles

Après la polémique suscitée en novembre dernier, par la proposition de la SNCF de mettre en place dans 300 de...