Protoxyde d’azote : des sociétés savantes défendent l’usage médical du MEOPA

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°28 - 16 juillet 2025
Information dentaire

Dans un communiqué (*) du 27 juin signé d’une quinzaine de sociétés savantes, dont la Société française de chirurgie orale (SFCO) et la Société de thérapeutique odonto-stomatologique (Stos), les professionnels de santé, plus particulièrement les pédiatres, alertent sur les risques d’amalgame entre le mésusage récréatif du protoxyde d’azote et son emploi thérapeutique encadré, en particulier sous forme de MEOPA.

Face à la recrudescence des intoxications graves liées à l’inhalation de protoxyde d’azote pur (« gaz hilarant ») relayées par l’ANSM et tandis qu’un projet de loi visant à restreindre l’accès des particuliers est en cours, les sociétés savantes s’inquiètent d’une possible « disqualification et diabolisation du MEOPA, un médicament essentiel au quotidien ».

Elles rappellent que les effets secondaires graves évoqués dans les médias concernent le protoxyde d’azote pur, inhalé sans contrôle à fortes doses, et non le MEOPA administré en milieu médical. Confondre ces usages, insistent-elles, reviendrait à fragiliser l’accès à un traitement éprouvé, au bénéfice risque très favorable.

Utilisé depuis plus de 30 ans pour la prise en charge de la douleur et de l’anxiété, ce mélange à parts égales d’oxygène et de protoxyde d’azote est un outil sûr, rapide d’action, sans accumulation dans l’organisme, et inscrit sur la liste des médicaments essentiels de l’OMS.

Les chirurgiens-dentistes, comme les médecins, sages-femmes ou infirmiers, sont nombreux à recourir au MEOPA en cabinet, note le communiqué. Son intérêt est « majeur » en sédation consciente, notamment pour les soins anxiogènes ou modérément douloureux.

En pédiatrie comme chez les adultes, cette solution antalgique « a révolutionné la gestion de la douleur », grâce à son efficacité « anxiolytique et analgésique », combinée à une administration simple et sécurisée.

« Le risque de mésusage ne doit être ni nié ni surestimé », précisent les auteurs du texte, qui appellent à une vigilance raisonnée. Un encadrement du protoxyde d’azote s’impose, mais sans porter préjudice à la pratique soignante.

(*) A lire ici : https://t.ly/UHKx0

 

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