« Bioémulation » : terme venant du grec bios, vie, et du latin aemulus, égal. Les conférenciers de cette séance partagent un dénominateur commun : la volonté de s’inspirer de la nature dans leurs traitements.
Gil Tirlet a débuté en définissant le concept de biomimétisme qui consiste à s’inspirer de modèles naturels pour résoudre les problèmes de l’humain. Depuis les années 1980, la dentisterie a évolué d’un concept mécanique à une approche contemporaine. La bioémulation est une approche histo-anatomique au plus proche des tissus. Notre futur consistera en l’utilisation de matériaux à gradients de propriétés mécaniques. L’adhésion évitera tout traumatisme des organes dentaires. La dent naturelle est donc un modèle que nous devons absolument observer et copier.
Marco Gresnigt constate l’évolution des paradigmes en termes de recouvrement cuspidien lors de la réalisation de restaurations partielles. La pose d’inlays ou onlays, en conservant les parois résiduelles, donne un taux de succès d’environ 90% à 10 ans si un protocole adhésif strict est respecté.
Pour terminer, David Gerdolle a discuté de l’intérêt des restaurations composites directes dans la prise en charge durable des cas globaux d’érosion et d’usure. Diverses astuces facilitent la réalisation de ces traitements et les rendent accessibles au plus grand nombre.
Dans tous les cas, la prévention est le garant de la préservation à long terme de structures dentaires et de nos traitements.
Synthèse rédigée d’après la séance C50 de l’ADF 2022
Responsable scientifique : Panaghiotis Bazos
Intervenants : Gil Tirlet, David Gerdolle, Marco Gresnigt