Perforation supra-osseuse (fig. 1)
Les perforations supra-crestales sont la plupart du temps iatrogéniques et surviennent lors de la réalisation de la cavité d’accès, ou de la recherche des entrées canalaires. Il s’agit généralement d’une communication avec un diamètre bien défini et aux contours nets. De ce fait, ce type de perforation est appelée « perforation à quatre parois ». Les perforations peuvent également être d’origine pathologique (résorption cervicale externe, carie active).
Les matériaux de choix pour ce type de perforation sont les composites ou les Ciments verres ionomères modifiés par adjonction de résine (CVIMAR).
Si la perforation survient en cours de traitement, elle doit être gérée immédiatement pour un meilleur pronostic. Les étapes 1 et 2 ne sont à prendre en compte que si une interséance est réalisée :
1. anesthésie para-apicale (type articaïne) avec un vasoconstricteur (type adrénaline 1/200 000e) ;
2. pose d’un champ opératoire étanche (digue) ;
3. reprise de la cavité d’accès au travers du matériau de reconstitution provisoire avec une fraise diamantée sur turbine (ex : 15802.314.014 VPE 5 Komet). La cavité d’accès doit avoir une forme dite « idéale » en fonction du type de dent traitée. Les dents versées ou en rotation constituent des situations à risque accru de perforation ;
4. nettoyage et lissage de la cavité d’accès avec un insert ultrasonore à pointe non travaillante (ex : CAP1 ou 2 Acteon) ;
5. identification des entrées canalaires et de la perforation à l’aide d’une sonde (type DG16 ou sonde de Rhein) ;
6. estimation du niveau de perforation : la situation décrite ici est celle d’une perforation supra-crestale, sous-gingivale, nécessitant la réalisation d’un accès chirurgical (lambeau d’accès) ;
7. mise en forme du ou des canaux de manière conventionnelle, en protégeant la zone de perforation avec une boulette…