MOTS-CLÉS : traitement canalaire, pronostic endodontique, pronostic biomécanique, endodontie conservatrice
Le pronostic endodontique d’aujourd’hui est comparable à celui d’il y a trente ans. Pourtant, que d’améliorations depuis : qualité des aides optiques, puissance des éclairages, précision des cone beam, mécanique et métallurgie instrumentale, biomatériaux, etc. Seule reste inchangée l’anatomie, que les moyens techniques sont encore incapables de traiter dans son intégralité. Pendant longtemps, les concepts endodontiques n’étaient centrés que sur le praticien réalisant la thérapeutique (dentist-centered dentistry) : l’objectif de chaque étape était d’optimiser les résultats d’un traitement. Aujourd’hui, les concepts ont évolué. Il ne s’agit plus seulement d’optimiser le pronostic endodontique, mais également le pronostic global de la dent (patient-centered dentistry). Mais est-il possible de concilier pronostic endodontique et pronostic biomécanique ? C’est ce que nous proposons de passer en revue dans cet article.
La taille de la cavité d’accès
La cavité d’accès est définie par l’Association américaine d’endodontie (AAE) comme étant « l’ouverture préparée dans une dent, permettant d’accéder au système canalaire à des fins de nettoyage, de mise en forme et d’obturation » [1].
Les objectifs de la cavité d’accès sont assurés avec : l’élimination du plafond pulpaire, la mise en évidence des orifices canalaires, le respect du plancher pulpaire, la constitution d’un réservoir d’hypochlorite et l’accès instrumental aux canaux.
Trop petite
Une cavité d’accès trop petite [2] optimiserait le pronostic biomécanique (préservation dentaire maximale) mais pourrait compromettre le pronostic endodontique : mauvaise lecture de l’anatomie, instrumentation partielle, non ergonomique et avec risque de fracture, défaut de nettoyage des parois canalaires [3], irrigation…