Les récessions gingivales
Les récessions gingivales sont définies comme « le déplacement de la gencive marginale apicalement à la jonction amélo-cémentaire » (JAC) [2] et représentent une perte d’attache clinique. Depuis 2017 et la classification des maladies parodontales, les récessions gingivales font partie des altérations muco-gingivales. Le parodonte d’une dent présentant une récession est considéré comme réduit avec ou sans antécédent de maladie parodontale [3].
L’étiologie est multifactorielle. Un biotype parodontal fin, l’absence de gencive attachée, une épaisseur réduite de l’os alvéolaire et les malpositions dentaires sont identifiés comme des facteurs prédisposant au développement de la récession gingivale [4]. Il existe également des facteurs déclenchants qui peuvent être regroupés dans deux catégories : l’inflammation et le traumatisme (brossage traumatique [5], piercing oral, traumatisme occlusal).
Concernant la terminologie, la classification de Cairo [6] détaille le type de récession.
La récession RT1 est une récession sans perte d’attache interproximale et où la JAC est cliniquement non détectable en zone interproximale, le recouvrement complet est possible. Lorsque la perte d’attache interproximale est inférieure ou égale à la perte d’attache vestibulaire, on parlera de récessions RT2, le recouvrement ne sera que partiel. La récession RT3 est une récession où la perte d’attache interproximale est supérieure à la perte d’attache vestibulaire, dans ce cas-là le recouvrement est impossible. Il est important aussi de savoir identifier et distinguer la récession gingivale de l’éruption passive incomplète qui est une anomalie de développement de l’éruption dentaire (fig. 1).
En présence d’une récession gingivale, les indications de traitements chirurgicaux sont le plus souvent : l’aspect inesthétique du sourire, l’hypersensibilité…