La stamp technique : cas clinique d’une restauration occlusale en méthode directe

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°14 - 8 avril 2020 (page 16-20)

1. Face occlusale de 47 cariée mais peu délabrée permettant une reproduction à l’identique selon la technique de la stamp technique.

Information dentaire

La restauration occlusale est un acte essentiel et transversal puisqu’il concerne tant l’odontologie conservatrice que la réhabilitation prothétique. Bien que le rôle de l’occlusion dans les désordres temporo-mandibulaires semble à ce jour minimisé en tant que co-facteur étiologique [1], une reconstitution occlusale doit néanmoins être réalisée selon les règles de l’art afin de ne doit pas provoquer d’effet iatrogène. Dans le cadre d’une reconstitution dentaire dans un secteur prémolo-molaire en odontologie conservatrice, l’enregistrement préalable de la surface occlusale avant la restauration proprement dite peut se révéler utile, en offrant les possibilités de conserver et de reproduire avec précision l’anatomie dentaire originelle et propre du patient. Les auteurs ont ainsi voulu présenter, à travers cet article, les étapes essentielles de ce protocole clinique original appelé stamp technique [2].

Concept et indications

La restauration occlusale des dents cuspidées peut être source de modifications de l’occlusion statique, dynamique et/ou fonctionnelle. Du fait de leur influence sur les propriocepteurs desmodontaux, l’apparition d’une prématurité ou d’une interférence par une surface convexe trop bombée ou une surocclusion consécutive à un soin mal conduit en reconstitution directe peut perturber le fonctionnement de l’appareil manducateur.

Afin d’éviter un effet iatrogène et pour aider le chirurgien-dentiste en odontologie conservatrice, la stamp technique peut se révéler une technique intéressante pour conserver l’anatomie dentaire initiale lors d’une restauration occlusale.

Il s’agit d’une méthode récente de restauration par composite en méthode directe puisqu’elle a vu le jour dans la littérature en 2013 [3]. Initialement basée sur la réalisation de wax-up sur modèles en plâtre destinés à être reportés en bouche grâce à une clé en silicone [2], elle a évolué vers un enregistrement préopératoire de la surface occlusale de la dent traitée pour une reproduction à l’identique à l’issue du soin [4].

Aujourd’hui, malgré certaines publications internationales, ce procédé reste peu connu. Avec une méthodologie particulièrement simple et aisée, il consiste à enregistrer sous la forme d’un isomoulage la surface occlusale d’une dent cariée avant toute préparation de celle-ci. L’isomoulage est ensuite appliqué à la surface du composite de restauration avant sa photopolymérisation pour lui imposer la forme originelle de la dent. De fait, la réalisation de la technique implique initialement que la lésion carieuse ne délabre pas l’anatomie de la surface occlusale (fig. 1).

1. Face occlusale de 47 cariée mais peu délabrée permettant une reproduction à l’identique selon la technique de la stamp technique.
1. Face occlusale de 47 cariée mais peu délabrée permettant une reproduction à l’identique selon la technique de la stamp technique.

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