Le défi de l’implant sous-sinusien

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°3 - 31 janvier 2024 (page 44-48)
Information dentaire

Séance B35 - ADF 2023

L’implantologie en région molaire maxillaire reste un défi pour beaucoup de chirurgiens-dentistes. En effet, la proximité avec la cavité sinusienne peut compliquer l’intervention et freiner certains praticiens. L’une des options thérapeutiques pour la pose d’implant sous-sinusien est la réalisation d’un soulevé sinusien appelé aussi sinus lift. L’objectif de cette conférence était l’illustrer, à travers une chirurgie en direct sur le site du Palais des Congrès, les étapes clefs de cette intervention.

Responsable scientifique : Julien Mourlaas

Intervenants : Frédéric Chamieh, Alexandre Dagba

Proposée initialement par Tatum en 1977, reprise par Boyne en 1980 et 1994 avec l’abord crestal du Summers, c’est Chen, en 1996, qui confirme la technique chirurgicale par abord latéral. Malgré le nombre important d’articles et d’études sur le sujet depuis les années 90, la chirurgie du sinus lift reste un sujet actuel dans la littérature scientifique : l’intérêt, rendre cette technique la plus reproductible possible et accessible à tous.

Avant de réaliser la chirurgie en direct, les Drs Chamieh et Mourlaas ont repris les étapes préliminaires indispensables au sinus lift.

Il existe plusieurs facteurs importants à prendre en compte pour la survie implantaire dans un sinus dit greffé :

  • le premier concerne l’origine de la greffe : autogène, allogène ou xénogène. La littérature scientifique ne montre pas de différence significative pour le taux de survie implantaire. Cependant, la tendance actuelle s’orienterait vers un apport de xénogreffe dont le plus connu est le Bio-Oss® de Geistlich (Wallace 2003, Del Fabbro 2004, 2014) ;
  • le deuxième s’intéresse aux caractéristiques propres de l’implant : la surface implantaire, rugueuse ou non, son design (apex mousse, plat ou agressif). Pour une pose simultanée au sinus greffé, les conférenciers conseillent une surface rugueuse et un apex peu agressif. Cependant, le facteur le plus déterminant pour le timing de pose d’implant simultanée est sa stabilité primaire ;
  • le troisième point traite des facteurs de succès chirurgicaux généraux : indication de la pose d’implants avec le respect du projet prothétique, environnement parodontal favorable, respect des procédures chirurgicales (flap design préalable, définition de la position de la fenêtre d’accès, élévation de la muqueuse avec une séquence d’instruments spécifiques, l’objectivation d’absence…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Association sinus lift et ROG en un seul temps opératoire : cas clinique

Situation initiale Patient de 55 ans adressé pour une augmentation de volume osseux dans le secteur maxillaire postérieur gauche. Les...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Greffes osseuses : incontournables ou surtraitement ? La battle

Responsable scientifique : Romain Doliveux Intervenants : Aurélien Thollot, Sepehr Zarrine La perte de l’organe dentaire est toujours suivie d’un remodelage alvéolaire...