Nouvelle classification… et parodontite – stade III grade B #8

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire, Parodontologie Implantologie Orale, un nouveau regard n°19 - 11 mai 2022 (page 32-35)
Information dentaire
L’un des grands changements présents dans la nouvelle classification des maladies parodontales et péri-implantaires concerne les formes de parodontite anciennement dites « agressives » ou « chroniques », désormais regroupées dans une même catégorie dite « parodontites ». Ces parodontites sont classées en différents stades et différents grades.

Qu’est-ce qu’une parodontite stade III grade A selon la classification de Chicago 2017 ?

Il s’agit d’une parodontite sévère à progression modérée avec perte potentielle de dents [1].

Les outils à notre disposition

  • Sonde parodontale.
  • Radiographie rétro-alvéolaire avec angulateur de Rhin.

Notions abordées

Le stade est basé sur la sévérité et la complexité de prise en charge globale, l’étendue de la maladie (localisée ou généralisée si 30 % ou plus des dents sont atteintes) et sa distribution (incisive, prémolaire et/ou molaire).

Le grade fournit des informations sur le risque de progression de la maladie, les aspects biologiques, le pronostic du traitement et les effets sur la santé générale.

Utilisation de ces notions

Le stade III est caractérisé par :

  • une perte d’attache clinique (CAL)* interdentaire (dans le site le plus atteint et sur au moins 2 dents non adjacentes) supérieure ou égale à 5 mm ;
  • une perte osseuse radiographique** supérieure ou égale à 50 % du support osseux avec une alvéolyse verticale supérieure ou égale à 3 mm ;
  • un nombre de dents perdues pour raison parodontale inférieur ou égal à 4 ;
  • une profondeur de poche supérieure ou égale à 6 mm ;
  • la présence de lésions inter-radiculaires de classe II ou III ;
  • un défaut crestal modéré ;
  • l’absence de besoin de réhabilitation complexe.

Le grade B est défini par :

  • une perte d’attache ou une alvéolyse radiographique inférieure à 2 mm sur les 5 dernières années ;
  • un ratio pourcentage d’alvéolyse/âge*** compris entre 0,25 et 1,0 ;
  • une quantité de plaque bactérienne en corrélation avec la destruction parodontale.

Les facteurs de risque impliqués dans la progression de la parodontite comme le tabac et le diabète modifient le grade de la maladie. Pour le grade B, le patient est fumeur avec une consommation inférieure à 10 cigarettes…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Parodontologie

Article réservé à nos abonnés L’étiopathogénie des maladies parodontales. Un aperçu historique des modèles, de l’infection focale à la dysbiose et aux voies de l’inflammation

RÉSUMÉ La parodontite est une maladie inflammatoire chronique multifactorielle associée à un biofilm bactérien dysbiotique et caractérisée par la destruction...
Médecine Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Évaluation de différents scores de risque Dans la prévention des maladies péri-implantaires. Analyse d’une étude clinique de cohorte à long terme

RÉSUMÉ Contexte Cette étude a comparé la valeur pronostique à long terme de deux modèles de scores d’évaluation du risque...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Prise en charge d’un secteur incisif mandibulaire mobile

Pour évaluer l’épaisseur gingivale, la méthode la moins invasive consiste à insérer une sonde parodontale, métallique, à travers le sillon...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Aspects biologiques et cliniques de l’utilisation de la greffe de tissu conjonctif en chirurgie muco-gingivale esthétique

Responsable scientifique : Caroline Fouque Intervenant : Massimo de Sanctis Le lambeau coronairement avancé multiple (MCAF), proposé par Zucchelli et de...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Rencontre avec David Nisand : les dernières évolutions de la chirurgie parodontale et implantaire

Responsable scientifique : Xavier Struillou Intervenant : David Nisand Aller de l’avant ne signifie pas en oublier le passé et,...
Implantologie Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Une stratégie « zéro péri-implantite » est-elle possible ?
Hiérarchiser et intégrer les facteurs de risque pour réduire les complications biologiques en implantologie

Introduction Il convient donc à ce stade de faire une première clarification entre une perte osseuse péri-implantaire « initiale » associée à...