Un sommeil de qualité est essentiel au développement harmonieux de l’enfant. Les troubles respiratoires obstructifs du sommeil (TROS) perturbent ce sommeil et compromettent le développement moteur, cognitif et comportemental [1]. Ils impactent également directement la croissance staturo-pondérale et le développement osseux naturel du massif facial. Leur dépistage et leur prise en charge précoces sont essentiels. En raison des dysharmonies dento-faciales souvent préexistantes et secondaires au TROS, l’orthodontiste a une place privilégiée dans le repérage et la prise en charge multidisciplinaire.
Apnées, hypopnées et ronflements pathologiques
Les TROS résultent d’une réduction anatomique et/ou fonctionnelle des voies aériennes supérieures (VAS) pendant le sommeil, principalement dans la région oropharyngée. Ce rétrécissement favorise le collapsus des parois pharyngées, responsable d’efforts respiratoires accrus et de micro-éveils répétés fragmentant l’architecture du sommeil, mais nécessaires pour surmonter l’augmentation des résistances au niveau des VAS et l’hypercompliance pharyngée. Les perturbations du flux aérien, parfois accompagnées de désaturations, génèrent (i) des apnées obstructives avec arrêt de la ventilation à la suite d’une obstruction complète des VAS, (ii) des hypopnées obstructives avec diminution significative de la ventilation à la suite d’une obstruction partielle des VAS et/ou, (iii) des vibrations à l’origine d’un ronflement pathologique [1-3]. Leur prévalence atteint un pic entre 3 et 8 ans, autour de 3 %, période correspondant à la croissance rapide adénoïdo-amygdalienne corrélée à une croissance osseuse plus lente du massif facial [4]. Ainsi, le TROS est défini comme un ensemble de symptômes secondaires à la survenue anormalement fréquente de ces épisodes obstructifs au cours du sommeil de l’enfant.
Les causes des TROS et classification
Selon la classification…