Collapsus pharyngé et décision chirurgicale
Le collapsus pharyngé à l’origine du SAOS peut résulter de mécanismes variés, souvent associés. L’hypertrophie des tissus mous (amygdales, base de langue, parois pharyngées) en est l’une des causes possibles, fréquemment liée au surpoids observé dans cette pathologie.
L’étroitesse squelettique peut également être impliquée (rétromandibulie, hyperdivergence, endognathie) [1] (fig. 1-4).
L’absence d’anomalie squelettique ou tissulaire est possible, suggérant alors un trouble du tonus musculaire. Tous les patients ne peuvent pas bénéficier d’une prise en charge chirurgicale ; une sélection rigoureuse est indispensable pour garantir un résultat efficace, durable, avec un niveau de risque et des conséquences acceptables. La décision doit être prise conjointement avec le patient après présentation des différentes options thérapeutiques, de leurs bénéfices, de leurs taux de succès ainsi que des effets secondaires ou complications potentiels.
Chez le sujet jeune, le rapport bénéfice-contrainte est favorable à une correction chirurgicale, qui représente la meilleure option pour éviter les contraintes d’un traitement par appareillage au long cours [2].
Plusieurs approches chirurgicales ont été décrites : les chirurgies des tissus mous visant la désobstruction pharyngée, les chirurgies squelettiques destinées à élargir le calibre pharyngé et, plus récemment, les interventions visant à augmenter le tonus musculaire lingual par stimulation du nerf hypoglosse (fig. 5).
Bilan initial
Avant d’envisager une chirurgie, il est indispensable de confirmer le diagnostic de SAOS par un bilan du sommeil comprenant un enregistrement polysomnographique complet, qui permet d’en objectiver la sévérité.
Bilan ORL-maxillo-facial
Il est nécessaire, pour la recherche d’un site obstructif…




