Profession Assistante Dentaire Mai – Juin 2022
12,00€
Description
Edito
Là où il y a une volonté, il y a un chemin I Lire ci-dessous.
Julien Brousseaud, Rédacteur en chef
Agenda
Actualité
Nicolas Fontenelle
Retour sur la 7e Journée Nationale des Assistant(e)s Dentaires
Formation
Les traumatismes des dents permanentes de l’enfant en questions
Elsa Garot, Yves Delbos
Le patient blessé au cabinet dentaire : de l’examen à la rédaction du Certificat Médical Initial
Cédric Falla, Christophe Bou
Effets du sel sur la santé : évidences et controverses
Jean-Michel Lecerf
Le sens du geste
Horizons
Écolabels et applis conso, le vrai du faux
Alice Baras, Sylvie Babajko, Sophia Houari
Les calots de Kata
Alban Guilon
Éditorial
Là où il y a une volonté, il y a un chemin
Après une éternité de débats sur la nécessité de créer un nouveau métier, le choix de son nom, la détermination des tâches à déléguer et les formations conduisant à ce nouveau titre, un consensus semble (enfin) se dégager. Une table ronde, organisée lors de la JNAD du 7 avril dernier a réuni des représentants des principaux syndicats dentaires ainsi que de l’Ordre des chirurgiens-dentistes. L’occasion de faire le point sur ce dossier interminable.
Ce sera donc « Assistant(e) en Médecine Bucco-Dentaire » (AMBD) et, avec ce nouveau nom, un nouveau métier à part entière ! En effet, les compétences et les formations conduisant à ce nouveau titre sont validées : les assistant(e)s dentaires (AD) avec au moins 2 ans d’expérience devront suivre une formation de 600 à 800 heures en alternance pendant 24 mois (dont 2 intensifs hors cabinet). Autre option, être titulaire d’une licence option santé ou d’un diplôme d’état (infirmier par exemple), suivre un stage en cabinet de 6 mois en tant qu’assistant(e) dentaire et valider une évaluation.
On comprend bien, dès lors, que toutes les AD ne pourront pas devenir AMBD. Cela pourrait même ne concerner qu’un petit nombre d’assistant(e)s dentaires en exercice actuellement (environ 8 % selon les prévisions), tant l’investissement personnel pour l’AD sera important, et l’engagement de l’employeur fort. Ajoutons à cela que ce nouvel assistant en médecine bucco-dentaire devra impérativement être salarié et agir sous le contrôle et la responsabilité du chirurgien-dentiste employeur, imposant un remaniement structurel dans beaucoup de cabinets (fauteuil indépendant, assistant(e) dentaire supplémentaire pour le praticien, etc.).
Pourtant, au-delà de ces contraintes formatives et logistiques, il y a de bonnes raisons d’être positif et optimiste. D’une part, car la profession est unanime, enthousiaste, et réclame cette évolution qui relève aujourd’hui d’un besoin en Santé publique. Les cabinets dentaires saturés et en quête de recrutement feront tous les efforts financiers et organisationnels pour obtenir la délégation des tâches de dépistage, de prophylaxie ou de radiologie. D’autre part, car il ne manque plus qu’une volonté politique pour légiférer, et que le calendrier électoral semble propice.
Alors quand ? Et bien… dans 4 ans au minimum ! Le temps de négocier avec le ministère le contenu des référentiels métier et de voter une loi (2 ans) puis de former les premiers AMBD (2 ans).
« Là où il y a une volonté, il y a un chemin » dit un célèbre proverbe anglais. Dans le cas présent, un « très long chemin » pour le compléter avec flegme, mais l’essentiel est le résultat.
Au nom du comité de rédaction, je vous souhaite une bonne lecture, et un très bel été
Julien Brousseaud, Rédacteur en chef